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PrintOclock se structure pour devenir un groupe industriel
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PrintOclock se structure pour devenir un groupe industriel

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En forte croissance, l’imprimeur indépendant toulousain PrintOclock investit dans ses outils de production et renforce son management pour changer d’échelle. Depuis le début de l’année, il attaque aussi le marché des petits tirages dans l’édition.

Antoine Roux, fondateur de PrintOclock, devant la nouvelle presse pour laquelle l’entreprise a mobilisé un investissement de plus d’un million d’euros — Photo : Philippe Kallenbrunn

Quinze ans après sa création, l’imprimeur toulousain PrintOclock (80 salariés, CA 2022 : 15,90 M€), leader indépendant de l’impression BtoB dans l’Hexagone, investit dans ses outils de production et structure son équipe de management autour de six femmes : Charlène Davignon (directrice de site), Laurianne Epale (directrice supply chain), Isabelle Point (directrice marketing et service clients), Anne-Sophie Richard (responsable communication), et les deux sœurs du fondateur Antoine Roux, Fanny Roux (DRH) et Isabelle Roux (customer success manager) qui viennent de rejoindre l’entreprise. En déployant un plan d’investissement de 3 millions d’euros dans les trois ans, PrintOclock entend devenir un groupe industriel à même de concurrencer les grands acteurs allemands du secteur. “Lors des cinq dernières années, le marché de l’imprimerie de labeur a enregistré une baisse d’activité de 15 %, tandis que nous enregistrions une croissance de 60 %”, situe Antoine Roux. En croissance de 35 % en 2022, PrintOclock prévoit de porter son chiffre d’affaires à près de 19 millions d’euros en 2023.

Dix recrutements en 2023

L’entreprise, qui traite plus de 240 000 commandes chaque année (entreprises, associations, administrations, professionnels de la communication et du graphisme…) et achemine ses produits imprimés sans recourir au transport aérien, recrute aussi dix personnes afin de structurer son réseau commercial, et notamment pour développer des relations et prestations en direct pour des grands comptes. Son credo : livrer dès le lendemain une commande passée jusqu’à 17 heures, partout en France. Cette performance est rendue possible par l’investissement de plus d’un million d’euros que l’entreprise vient de mobiliser dans une presse de dernière génération (Canon VPix), en fonction depuis le mois de janvier dans son atelier de la zone industrielle Thibaud à Toulouse, et qui peut réaliser jusqu’à 10 millions d’impressions par mois. Outre les gains dans la rapidité d’exécution des commandes, cette machine, qui utilise la technologie jet d’encre de production feuille à feuille, avec des encres pigmentées à base d’eau, se caractérise par de faibles émissions et une consommation énergétique réduite. D’ici 2024, PrintOclock délivrera d’ailleurs à ses clients un indicateur carbone relatif à leur commande, pour leur permettre de quantifier avec précision les émissions générées par leurs activités d’impression.

Extension de l’atelier

Les capacités de ce nouvel outil de production permettent surtout à PrintOclock d’attaquer le marché de l’édition, avec des tirages sur mesure, de l’unité à moins de 1 000 exemplaires. “Notre nouvelle machine permet de mieux répondre aux besoins de nos clients en matière d’édition de brochures, de catalogues et de livres, explique le dirigeant. C’est d’autant plus adapté dans le contexte du récent renchérissement du coût du papier : nombre de nos clients conservent leur budget mais souhaitent revoir les tirages à la baisse. Notre capacité à faire des quantités sur mesure devient un réel atout.” Les surtirages entraînent en effet chaque année la mise au pilon de 26 000 tonnes de livres invendus. Grâce à ce nouvel outil, l’entreprise cible aussi le marché de l’auto-édition, en plein essor selon Antoine Roux. Le volet édition occupe déjà plus de 50 % de l’activité de la machine. D’ici le début de l’année prochaine, PrintOclock va enfin doubler la taille de son atelier (de 1 800 m2 à 4 000 m2) en l’étendant aux locaux voisins occupés par le groupe NAP, avec lequel elle est copropriétaire du bâtiment, et qui s’apprête à déménager.

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