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L’acteur du tourisme spatial Zephalto s’implante à Toulouse
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L’acteur du tourisme spatial Zephalto s’implante à Toulouse

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La start-up héraultaise Zephalto, qui lancera en 2024 des voyages bas carbone vers l’espace en ballon stratosphérique, emménage dans de nouveaux locaux situés dans la périphérie toulousaine. Elle recrute 40 personnes, surtout des ingénieurs.

Le ballon stratosphérique Céleste de la start-up Zephalto opérera son premier vol touristique en 2024 — Photo : DR

Fondée en 2016 par l’ingénieur aéronautique Vincent Farret d’Astiès, la start-up héraultaise Zephalto (20 collaborateurs), qui mène le projet de proposer des voyages bas carbone vers l’espace en ballon stratosphérique et qui est basée au Pouget (Hérault), emménage à Escalquens (Haute-Garonne), au sud-est de Toulouse.

Sur un espace de plus de 200 m2, l’entreprise disposera d’un atelier et de nouveaux bureaux à proximité du Centre national d’études spatiales, son principal partenaire, et du pôle Aerospace Valley. "L’écosystème toulousain offre une concentration exceptionnelle de partenaires d’excellence et ingénieurs ultra-qualifiés, explique Vincent Farret d’Astiès. Notre installation ici était une évidence." L’entreprise profite de son installation pour lancer une campagne de recrutement. Elle embauche 40 personnes, essentiellement des profils d’ingénieurs.

Vincent Farret d’Astiès a créé la start-up Zephalto en 2016 — Photo : Hector Passat Pics Prod

En 2024, à bord du ballon Céleste, six passagers installés dans une capsule pressurisée inaugureront le premier vol de Zephalto, à 25 km d’altitude, depuis un “lieu emblématique” du territoire français, indique le dirigeant. Selon l’entreprise, 450 personnes ont déjà réservé leur place en payant 5 000 euros et les premiers vols affichent déjà complet pour 2024.

120 000 euros par personne

Pour grimper à bord de Céleste, il faudra débourser 120 000 euros par personne. Un montant justifié par “les coûts de développement”, appuie le fondateur de Zephalto. En contrepartie, les clients bénéficieront de prestations haut de gamme, jusqu’en cuisine. Zephalto les peaufine notamment avec le Cheval Blanc, la filiale Hotel Management du groupe LVMH. Le service sera-t-il un jour à la portée de tous ? Vincent Farret d’Astiès veut le croire : "Je compare notre offre à celle des débuts de l’aviation qui étaient réservées à des gens fortunés, dit-il. Les pionniers ont permis d’améliorer la technologie qui se trouve aujourd’hui accessible à tous."

Zephalto travaille au développement de la capsule pressurisée à l’intérieur de laquelle des prestations de luxe seront proposées aux touristes spatiaux — Photo : DR

Pour l’heure, c’est le développement de la capsule pressurisée, qui devra être capable de résister à des températures de -75 °C, ainsi que l’enveloppe du ballon appelée à être réutilisable, qui mobilise l’équipe de Zephalto, en lien avec le Cnes et l’Agence spatiale européenne (ESA). La start-up a déjà développé plusieurs prototypes du ballon Céleste, qui ne pourra s’envoler qu’après l’obtention de la certification de l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA), espérée en 2024.

Respect de l’environnement

Le projet Zephalto se distingue d’autres promesses de voyage dans la stratosphère menées dans le monde par son respect de l’environnement, puisque le ballon voguera grâce à l’hélium et à l’énergie solaire. En phase de développement, la start-up ne dégage pas encore de chiffre d’affaires. Elle reçoit le soutien de subventions régionales, de l’Union européenne, d’Airbus Développement, d’acteurs du luxe et d’investisseurs friands d’innovation dans le New Space. Ainsi du fonds Geodesic, créé par l’entrepreneur Charles Beigbeder, qui a pour l’instant investi 100 000 euros dans Zephalto. À terme, l’ambition de la start-up est de multiplier ses implantations dans le monde pour se trouver au plus près de sa clientèle internationale.

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