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Robocath se rapproche du chinois Microport pour assurer son déploiement en Asie
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Robocath se rapproche du chinois Microport pour assurer son déploiement en Asie

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Le spécialiste rouennais de la robotique vasculaire Robocath concrétise une joint-venture avec le chinois Microport pour assurer son déploiement en Asie, marché le plus important du monde en matière d’angioplasties.

— Photo : Robocath

Pour son déploiement sur le marché asiatique, Robocath, spécialiste rouennais des solutions robotiques pour le traitement des maladies cardiovasculaires, mise sur une joint-venture en Chine, via un partenariat avec MicroPort et sa filiale Microport Medbot (Shangai). Fabricant de dispositifs médicaux et leader sur son marché domestique dans le domaine cardiovasculaire (7 000 salariés, 793 millions de dollars de CA), Microport commercialise une gamme de stents et ballons (matériel de dilatation) en Asie, en Europe et aux États-Unis.

Détenue à 51 % par Medbot et à 49 % par Robocath, la joint-venture avec cette entreprise chinoise cotée à la bourse de Hong Kong doit permettre de lancer la commercialisation de la plateforme robotique R-One, conçue et développée par Robocath, en Chine, qui constitue le premier marché au monde dans le domaine de la cardiologie interventionnelle. L’alliance permettra en outre de développer de nouvelles briques technologiques. « L’Asie est le premier marché mondial en nombre d’angioplasties. C’est aussi celui où se vend le plus de tables de cathétérisme (14 000 salles de cathétérisme dans le monde dont 25 % en Chine, NDLR) et où la croissance du marché est plus forte qu’ailleurs », souligne Philippe Bencteux, président fondateur de Robocath.

Assemblage et fabrication des consommables en Chine

Alors que le robot R-One est fabriqué à Rouen, l’assemblage de la plateforme robotique et la fabrication de ses consommables seront effectués en Asie. Une stratégie destinée à faciliter l’implantation de la société française. « Réaliser l’assemblage du robot en Chine permet de revendiquer une fabrication made in China, de faciliter les enregistrements réglementaires et donc d’accélérer l’intégration sur le marché chinois et assurer une distribution optimale », assure Philippe Bencteux. La démarche, qui fait partie du contrat avec Microport, n’entraîne pas de perte de technologie, assure le dirigeant de Robocath, qui précise : « Fabriquer sur place les consommables est un moindre coût et facilite la question des transports ».

La dirigeant normand présente cette alliance comme idéale pour conquérir l’empire du Milieu : « Nous avons beaucoup d’espoir pour le marché asiatique car notre solution est efficace pour gagner du temps en intervention et nos consommables ne sont pas chers. C’est l’idéal pour un pays comme la Chine qui réalise un grand nombre d’interventions », souligne le président de Robocath.

Partenariats industriels et nouveaux recrutements

Après avoir obtenu le marquage CE de sa première génération de robots et en avoir déjà livré deux (au Medical training center de Rouen et en Afrique du Sud), Robocath est en recherche de partenaires industriels et de distributeurs pour ses produits en Europe et dans des pays "d’opportunité". Le développement de l’entreprise en robotique vasculaire passe aussi par le recrutement de nouvelles ressources. Après avoir doublé son effectif en un peu plus d’un an pour passer à 50 salariés, l’entreprise compte recruter une vingtaine de collaborateurs d’ici fin 2021.

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