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Paul Marius : « Le marché européen offre des conditions avantageuses »
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Paul Marius : « Le marché européen offre des conditions avantageuses »

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Après avoir assis le succès de sa marque de maroquinerie Paul Marius en France, Florent Poirier s'internationalise. Un développement que le dirigeant normand entame presque naturellement par le marché européen.

Le maroquinier rouennais Paul Marius produit près d'1,5 million de pièces par an. Son créateur, Florent Poirier, lance son développement à l'export — Photo : Paul Marius

Après avoir déployé avec succès la marque de maroquinerie Paul Marius en France, Florent Poirier entame son développement à l’international. Dans l’Hexagone, le dirigeant normand compte aujourd’hui 26 boutiques, en propre et en franchise, et s’appuie également sur 500 distributeurs multimarques. Basée à Rouen, son entreprise emploie 80 salariés et réalise 15,5 millions d’euros de chiffre d’affaires. Ses nouveaux relais de croissance, le fondateur de Paul Marius compte bien les trouver en Europe dès cette année.

Avec deux premières ouvertures prévues à Bruxelles et à Anvers, Florent Poirier se dit confiant sur le potentiel du marché européen. « Une monnaie commune, un espace ouvert, des règles juridiques communes et des distances raisonnables : l’Europe offre des conditions avantageuses pour se développer hors de nos frontières. C’est plus simple pour démarrer l’export que d’aller aux États-Unis ou sur d’autres continents ». Le dirigeant normand perçoit même l’Europe comme « un prolongement naturel » du marché français.

Réseau distributeurs et boutiques intégrées

Pour se développer sur le continent, « nous allons développer notre réseau de distributeurs multimarques et lancer des boutiques intégrées, car nous arrêtons de nous déployer en franchises », explique Florent Poirier. Afin de séduire les distributeurs, Florent Poirier s’est notamment rendu, en février dernier, sur le salon ILM de Francfort, spécialisé dans la maroquinerie, avec pour cible les marchés hollandais, belge, allemand et espagnol. Le dirigeant normand ne ferme pas non plus la porte au marché britannique, tout en restant prudent : « Nous attendons de voir comment va évoluer le Brexit. Cela ne devrait pas avoir top d’incidences sur notre offre auprès des distributeurs multimarques, mais pourrait remettre en cause nos projets d’ouverture de boutiques. »

Et pour consolider ce nouveau déploiement, le créateur de Paul Marius a choisi d’ouvrir une nouvelle société lors de chaque nouvelle implantation européenne : « L’objectif est de grandir, sans faire entrer qui que ce soit dans le capital de l’entreprise, afin de conserver toute latitude sur le fonctionnement. »

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