Le développement d’une entreprise passe par différentes opérations de croissance externe, opérations à effet de levier (LBO), acquisitions d’actifs spécifiques, réalisations d’investissements significatifs… Pour mener à bien ces projets, le dirigeant peut avoir recours à un montage financier spécifique avec une structuration de la dette de l’entreprise qui s’opère grâce à un accompagnement bancaire approprié. Dans ce type d’opération d’envergure, les montants financiers en jeu requièrent un financement "structuré" qui s’appuie sur un crédit syndiqué entre plusieurs banques. L’entreprise va pour cela mandater une ou plusieurs banques (arrangeurs ou chefs de file) qui vont mener les négociations, soit en prenant ferme le financement et en le syndiquant ensuite, soit en formant un club deal avec d’autres prêteurs.
Un contrat unique garant de cohésion
Le financement structuré assure au dirigeant la confiance des prêteurs dans son projet car ils ont analysé en amont la stratégie, le positionnement, les cash-flows, la qualité du management ainsi que le business plan et, de manière grandissante, l’empreinte RSE de l’entreprise.
Ce financement structuré est généralement découpé en plusieurs tranches prenant la forme d’un contrat unique avec des clauses d’encadrement. Ce contrat lie les prêteurs autour d’intérêts alignés, garants d’une cohésion dès l’origine et jusqu’au terme du projet. La communication de l’entreprise avec les prêteurs est facilitée, homogène et peu chronophage grâce aux échanges communs réalisés via l’arrangeur. Un agent est nommé pour gérer les flux, les sûretés et cette communication durant la vie du contrat entre l’ensemble des prêteurs et l’entreprise.
La réalisation d’un LBO est l’opération financière qui recourt le plus souvent à un financement structuré comprenant souvent une tranche amortissable (A) et une tranche in fine (B), voire une tranche C. Pour boucler l’opération, des investisseurs qui interviennent en capital et en obligations convertibles peuvent s’ajouter à ce financement, mais également de la dette mezzanine ainsi que des lignes de crédit complémentaires à l’opération d’acquisition afin d’accompagner le développement futur de l’entreprise (lignes de Capex pour les investissements ou lignes RCF pour les besoins d’exploitation).