Morbihan
Jean-Michel Fauvergue : "Être patron du Raid, c’est être patron d’une entreprise de 700 personnes"
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Jean-Michel Fauvergue : "Être patron du Raid, c’est être patron d’une entreprise de 700 personnes"

En partenariat avec Vannes Morbihan Business Club

Patron du Raid de 2013 à 2017, Jean-Michel Fauvergue a commandé ce groupe d’élite de la police nationale lors des assauts de l’Hyper Cacher, du Bataclan… Ancien député, écrivain, le conférencier était l’invité du Vannes Morbihan Business Club, en partenariat avec Le Journal des Entreprises Morbihan.

Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du Raid, était l’invité du Vannes Morbihan Business Club — Photo : Hélène Baron

Vous avez été le patron du Raid de 2013 à 2017, et intervenez aujourd’hui devant des dirigeants d’entreprise. Quelles parallèles voyez-vous entre ces deux univers qui semblent bien éloignés ?

Ce sont deux mondes qui sont moins éloignés qu’on ne le croit. Être patron du Raid aujourd’hui, hors interventions, c’est être patron d’une entreprise d’un peu moins de 700 personnes. C’est un effectif qu’il faut gérer et manager par temps calme, ce qui est beaucoup plus difficile que lors d’interventions. Au Raid, il y a une équipe dirigeante et des managers. Vous avez aussi des experts, des personnes qui travaillent à l’international, en R & D, les ressources humaines, des gestionnaires… Nous sommes donc structurés de la même manière qu’une entreprise et nous en avons aussi les défauts, à savoir fonctionner en silos quand nous devons aller vers plus de collaboratif. Nous rencontrons aussi des problématiques RH : comment recruter, comment garder ses effectifs, comment les former. Enfin, ce qui nous rapproche vraiment des entreprises, c’est l’avenir. Elles s’adaptent aux marchés, nous aux menaces.

Lors de vos conférences, quels messages passez-vous aux entreprises ?

J’interviens auprès d’entreprises dans le cadre de conférences préparées en amont, puisque les entreprises me font travailler sur leurs problématiques du moment. Les sujets qui reviennent le plus souvent concernent l’adaptabilité à leurs marchés, le recrutement et la motivation des effectifs, mais aussi l’évolution des mentalités, comment sortir des zones de confort… L’objectif est d’apporter mon expertise aux entreprises afin d’évoluer et de devenir meilleur. J’enrichis mes interventions par les expériences que les entrepreneurs me font partager. Nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres.

Après avoir été fonctionnaire de police, député, vous êtes aussi devenu écrivain et chef d’entreprise. Comment analysez-vous votre parcours ?

Oui, j’ai une petite entreprise pour ces activités. C’est une Sasu (société par actions simplifiée unipersonnelle, NDLR) et je touche du doigt les problématiques d’une petite entreprise sans aucun employé, des sujets auxquels je n’étais pas confronté quand j’étais fonctionnaire de police ou député (il a été élu LREM, de 2017 à 2022, pour la 8e circonscription de Seine-et-Marne, NDLR). Le fil conducteur de mon parcours est le pragmatisme et le contact avec les autres.

Prochaine invitée du Morbihan Vannes Business Club, le 1er juin : Sylvia Bréger, criminologue.

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