Et de quatre pour Villa Florale. L'artisan fleuriste compte désormais une quatrième boutique lorientaise qui vient d'ouvrir ses portes boulevard Yves-Demaine. Un choix qui ne doit rien au hasard comme l'expliquent Stéphanie et Céline Bigot, les deux sœurs à la tête de l'entreprise. "Nous avons saisi l'opportunité de pouvoir disposer d'une quatrième implantation sur un axe stratégique en sortie de ville. 18 000 voitures empruntent cette voie chaque jour. Cela nous donne une bonne visibilité associée à un stationnement aisé." Les deux dirigeantes misent aussi sur le renouveau de ce quartier situé non loin de la nouvelle gare et du centre d'affaires de La Découverte.
Conserver l'héritage familial
Avec ce nouveau projet, Villa Florale voit ses effectifs grandir. Cinq nouveaux postes ont été créés avec l'arrivée boulevard Yves-Demaine ; ce qui porte l'effectif à 24 salariés pour un chiffre d'affaires total de 1,4 million d'euros en 2017. Et ces deux trentenaires ne comptent pas s'arrêter, toujours sans rien renier de l'héritage familial. "Nos parents, Chantal et Jean-Noël Bigot, ont démarré en 1996 cours de Chazelles, dans ce lieu qui reste notre boutique historique aujourd'hui. D'abord franchisés, ils ont ensuite pris leur indépendance en lançant le premier libre-service de fleurs de la ville. "
Cette innovation a recueilli les faveurs des clients. Cette activité, qui venait en plus de celle d'artisan fleuriste, leur a permis en 1998 d'ouvrir un deuxième point de vente à Monistrol, aux portes de Larmor-Plage. "C'est actuellement notre magasin phare en termes de chiffre d'affaires."
Développer les services
Arrivées respectivement en 2005 et en 2012, Stéphanie et Céline Bigot ont fait leurs gammes : Stéphanie à la gestion et aux achats et sa cadette sur la partie vente et la gestion des équipes. Les deux sœurs ont peu à peu imprimé leur marque. En 2013, l'ouverture d'un troisième Villa Florale, sur l'axe Quéven-Guidel, a entériné cette volonté "de croissance géographique sur des axes passants et avec du parking."
Sur un marché très disputé du commerce de fleurs, elles tirent leur épingle du jeu en mettant en avant "l'entreprise familiale et le savoir-faire artisanal." Pour se différencier, elles misent aussi sur le service avec la possibilité d'acheter des bouquets en ligne. "Pour les entreprises, nous avons créé un système d'abonnements pour que leurs bureaux soient fleuris. Pour nous, c'est du chiffre d'affaires récurrent. Nous avons aussi initié une offre d'entretien et de fleurissement des sépultures. C'est quelque chose qui devrait être amené à se développer."
A moyen-terme, la livraison en centre-ville pourrait prendre une touche plus verte et se faire à vélo. "Notre clientèle en centre-ville est souvent plus âgée, elle se déplace à pied, il faut lui apporter du service. La problématique du stationnement pour le magasin cours de Chazelles est un sujet. Il faudra peut-être un jour penser à le déménager."
Multiplier les implantations
Sur la feuille de route du duo pour les cinq prochaines années, il y a le déploiement géographique. Si des propositions d'affaires à céder leur ont déjà été faites, elles ont surtout envie d'avoir un développement en propre. Et c'est en Bretagne Sud qu'elles envisagent cette nouvelle étape. "Nous ciblons des villes comme Hennebont, Auray, Vannes, Quimper et Quimperlé." Pour l'heure, elles attendent de voir comment va être accueilli le quatrième Villa Florale, préparent la rénovation de leurs différents magasins et ambitionnent d'atteindre les 1,7 million d'euros de chiffre d'affaires en fin d'année.
Les deux sœurs ont choisi de miser sur les réseaux sociaux pour ajouter une nouvelle corde à leur arc. Elles ont travaillé pour cela avec Le Bureau de la com (groupe Inmarès). Dotée de comptes Facebook et Instagram, Villa Florale mise sur ces leviers pour gagner une nouvelle clientèle. Dernières actualités, jeux concours rythment aussi désormais le quotidien de l'enseigne avec la participation des salariés volontaires. "Pour l'ouverture de la nouvelle boutique, nous avons choisi de convier une dizaine d'instagrammeuses lorientaises." Une nouvelle façon pour l'enseigne de se faire connaître.
