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Stacem s'agrandit à Grand-Champ
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Stacem s'agrandit à Grand-Champ

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Photo : Ségolène Mahias

Stacem investit près de 700 000 euros pour disposer de 1 000 mètres carrés supplémentaires. Objectif : « redéployer son processus de contrôle », indique Lionel Hays, directeur et co-associé avec Marc Choblet. Sur le site de Grand-Champ, l’investissement est permanent pour l’industriel qui fait face à une concurrence mondiale sur son métier des pièces d’étanchéité en caoutchouc essentiellement des joints. « Ce nouveau bâtiment doit nous permettre d’améliorer nos flux et nos étapes de contrôle. Cela nous donne un nouvel élan. » L’entreprise construit en moyenne un nouveau bâtiment tous les quatre ans pour poursuivre son développement. Son activité s’étend aujourd’hui sur près de 7000 mètres carrés bâtis.

Tournée vers l’aéronautique

Positionnée sur un marché très spécifique, la société compte de belles références comme Dassault, Airbus, Safran et Thalès. « Nous fabriquons des pièces en caoutchouc pour des utilisations sous l’eau, sur l’eau, dans l’air et dans l’espace. Nous travaillons pour les industries qui ont besoin de solutions d’étanchéité », aime à rappeler Lionel Hays. Ses 16 millions d’euros de chiffre d’affaires, Stacem les réalise à 55 % dans l’aéronautique et 45 % dans l’industrie. « Nos clients industriels sont aussi bien issus de l’agroalimentaire, que du nucléaire, de la chimie, de la pétrochimie et de la mécanique. » Ses ventes se font essentiellement en France et en Europe pour 95 % d’entre elles. « Les 5 % restants se font à l’export via les filiales de groupes français. »

Créée en 1983, près de Vannes, l’entreprise compte depuis sept ans une autre implantation, à Tanger, au Maroc. 50 salariés travaillent sur ce site et 175 au sein du siège morbihannais. « Le site de Tanger nous permet d’être à proximité immédiate des acteurs de l’aéronautique. » Au milieu des géants du secteur, le groupe cultive sa singularité. Il fabrique son propre caoutchouc synthétique à partir de ses 800 formules. Depuis trois ans, l’entreprise s’est même dotée d’un second service R&D. « Pour percer face aux multinationales, il faut savoir être réactifs, souples et flexibles.

Pour ce spécialiste des joints, une nouvelle orientation émerge. Il se tourne de plus en plus vers la miniaturisation. Dans ses ateliers, le diamètre des pièces oscille ainsi entre 1 mm et 1 mètre. Son créneau demeure les petites et les moyennes séries, de l’unité à 100 ou 200 000 pièces par mois.

La problématique du recrutement

Dans son essor, Stacem rencontre un frein majeur. Celui du recrutement. « Nous recherchons des opérateurs et des usineurs. En soi, nous sommes ouverts à des personnes de bonne volonté que nous formons aux postes concernés. Actuellement, il nous manque trois à quatre salariés. » Là où à Tanger, l’entreprise reçoit des dizaines de CV par jour, ce n’est pas le cas sur son site historique. « Avant, il y avait des lycées techniques. Aujourd’hui, il y en a de moins en moins. Ne pas pouvoir recruter est clairement un frein à notre développement. »

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