Retritex : Capter les gisements à l'intérieur des entreprises
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Retritex : Capter les gisements à l'intérieur des entreprises

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recyclage À Pontivy, Retritex collecte, trie et valorise des matières textiles. De 4.000 tonnes traitées aujourd'hui, elle ambitionne d'aller plus loin.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Chaque année, quelque 4.000 tonnes de textiles entrent sur le site de Retritex à Pontivy. Cette composante du Relais et d'Emmaüs revendique son volet social, solidaire mais aussi entrepreneurial. « Retritex est une entreprise évoluant dans une économie vertueuse au service d'un projet social », aime à résumer Jean-François Maruszyczak, directeur général. Les textiles collectés dans les containers ou dans les communautés Emmaüs sont ensuite triés par la soixantaine de personnes en insertion salariées par Retritex.




47 % à l'export

« 50 % de ces volumes sont réemployés », indique Christine De La Motte, ambassadrice textile pour Retritex. Sur ces 50 %, 47 % sont destinés à l'exportation notamment à Madagascar, au Burkina-Faso où le Relais est implanté. 3 % viendront approvisionner les quatre boutiques de Retritex. Ces magasins sont installés à Pontivy, Auray ; deux existent à Lorient. Peu de textiles finissent en déchets ultimes. Les 45 % restants sont recyclés en chiffon d'essuyage, en isolants de bâtiments (NDLR Le Relais a développé son propre produit appelé Métisse), ou bien encore servent de base pour de nouvelles matières premières comme de la laine. Après avoir agrandi son site et rodé son outil industriel pour lequel Retritex a investi 1,5 M€, l'entreprise solidaire porte deux nouveaux projets. « Nous avons déposé un dossier à la Dréal pour être positionnée en installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE). Cela a un coût, environ 250.000 €, et devrait prendre d'un à deux ans avant d'être achevé. »




421 containers

L'autre projet concerne la recherche de nouveaux points de collecte de textiles. Le nombre de points de collecte a fortement augmenté et atteint aujourd'hui 421 containers. « Il y a encore beaucoup de textiles que nous ne collectons pas. Ceux qui restent au fond des armoires et ceux qui finissent avec les déchets ménagers. Des études montrent que nous ne récupérons que 20 % du potentiel », rappellent Jean-François Maruszyczak et Christine De La Motte. Et c'est vers les entreprises que le duo porte son intérêt. « Nous avons déjà démarré ces initiatives en entreprise. Nous leur fournissons une communication et ensuite la collecte démarre, sur une période d'une semaine en règle générale. »




Entreprise tremplin

Employant en moyenne une soixantaine de salariés en insertion, « Retritex est une entreprise tremplin ». Ses personnels restent entre 4 et 24 mois au sein de l'entreprise. 60 % font état d'une « sortie dynamique ». Cela renvoie au démarrage d'une formation qualifiante, à la signature d'un CDD de plus de six mois ou l'obtention d'un CDI.

retritex
(Pontivy) Directeur : Jean-François Maruszyczak 60 salariés 2,5 M€ de CA www.retritex.fr

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