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Tristan de Witte (groupe Rivalen) : « La croissance de Sécurlite se fera à l’international »
Interview Sarthe # Industrie # Fusion-acquisition

Tristan de Witte président du groupe Rivalen Tristan de Witte (groupe Rivalen) : « La croissance de Sécurlite se fera à l’international »

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Fondateur en 2017 du groupe parisien Rivalen, Tristan de Witte a repris fin 2019 le fabricant d'éclairage Sécurlite, à La Ferté-Bernard, dans la Sarthe. Une acquisition synonyme de nouveaux développements sur le plan industriel, ainsi qu'à l'international.

Avec Rivalen, Tristan de Witte veut constituer un groupe actif dans le domaine de la construction et l'habitat en s'appuyant sur des PME industrielles françaises — Photo : Le Goff & Gabarra - lgetg.fr

À travers le groupe Rivalen, vous avez acquis fin 2019 Sécurlite, une PME de La Ferté-Bernard spécialisée dans la fabrication de luminaires pour bâtiments et espaces publics. Qu’est-ce qui vous a séduit dans cette entreprise ?

Tristan de Witte : Avec Rivalen, je veux constituer un groupe actif sur le marché de la construction et de l’habitat en reprenant des entreprises de niche, leaders sur leur marché et fabriquant des produits de qualité à fort potentiel de croissance. Ma motivation n’est pas de faire du « made in France » bête et méchant, mais de produire au plus près des clients. Ce qui est plus rationnel et vertueux. Sécurlite est justement en avance en termes de production écoresponsable, ce qui compte de plus en plus aujourd’hui dans les appels d’offres. Son savoir-faire technologique est également très intéressant, avec des capacités de production de modules d’éclairage Led. C’est aussi une entreprise qui affiche une croissance annuelle de 10 %, avec un chiffre d’affaires de 13 millions d’euros en 2019, pour 70 salariés.

Comment Sécurlite va-t-elle s’intégrer à Rivalen ?

Tristan de Witte : Elle rejoint le pôle luminaire du groupe aux côtés de Roger Pradier, une entreprise de Châteauroux spécialisée dans la fabrication d’éclairages extérieurs. Ce sont des produits de haute qualité demandant des compétences en ferblanterie et travail du métal. Elle emploie 50 personnes pour un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros. Rivalen développe également un pôle mobilier avec une acquisition en cours, qui nous permettra de dégager 25 millions d’euros de chiffre d’affaires. Sécurlite et Roger Pradier n’interviennent pas sur les mêmes marchés, mais ont une clientèle commune de distributeurs de matériels d’éclairage. Sur le plan industriel, de vraies synergies vont se développer entre les deux entreprises. La technologie Led de Sécurlite est transposable aux produits de Pradier, et le savoir-faire de cette dernière dans le travail du métal est intéressant pour Sécurlite qui faisait jusqu’à présent appel à la sous-traitance.

Roger Pradier dispose d’une filiale aux États-Unis. L’international, c’est un axe de développement important pour Sécurlite ?

Tristan de Witte : C’est là que se fera sa croissance ! Aujourd’hui, elle réalise moins de 15 % de son activité à l’export, principalement en Europe limitrophe et en Scandinavie. C’est une stratégie récente chez Sécurlite, mais le rapprochement avec Roger Pradier devrait l’accélérer. Cette filiale américaine a été créée en 2018. Les États-Unis, c’est un marché difficile. Pour être crédible, il faut avoir un pied sur place. C’est-à-dire une adresse et un compte en banque. Avec ça, vous êtes local ! Sur les produits d’éclairage, c’est très contraignant en raison des normes. Il y a des certifications à passer, et les produits Led de Sécurlite en bénéficieront, amenant de nouveaux débouchés pour l’entreprise. Mon objectif pour Rivalen est de réaliser 50 % de l’activité du groupe à l’export sous 4 à 5 ans.

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