Le groupe volailler LDC annonce cette année un total de 160 millions d'euros d'investissements sur l'ensemble de ses sites de production, poursuivant dans sa dynamique (150 millions l'an passé). « Notre groupe réalise une bonne année qui nous permet des investissements sans précédent sur la plupart des sites : DPE, Guillot, SNV, LTA... Pourquoi investir autant ? Parce que l'histoire montre tous les jours que ceux qui ne le font pas disparaissent », pointe le P-dg de LDC Denis Lambert, qui rappelle que certains abattoirs allemands dépassent les 1,5 million de poulets par semaine contre 200 à 300.000 pour les plus importants de LDC.
Partenariat avec KFC
Ainsi, le site SNV de Laval (ex-Doux, repris en septembre 2012) vient d'inaugurer sa nouvelle chaîne dédiée au partenariat signé avec KFC le 25 janvier. 3 millions d'euros ont ainsi été consacrés à ce nouveau débouché qui devrait permettre l'embauche d'une vingtaine de salariés de plus sur ce site qui en compte 300 et des ventes de 2.000 tonnes par an. « Avec le premier partenariat signé avec Gastronome en 2013, nous pourrons ainsi assurer un quart de nos approvisionnements en poulets français. Le reste vient des Pays-Bas, d'Allemagne et de Pologne », explique Olivier Gronet, le directeur de l'innovation et de la qualité de KFC France. Le site assure la découpe, le contrôle et l'aromatisation par barattage de pièces crues telles que les filets, les aiguillettes et les ailes avant de les conditionner sous vide et de les envoyer sur le site SNV de la Chapelle d'Andaine (61) ou elles seront congelées avant de rejoindre les plateformes logistiques du groupe de restauration. Ce partenariat s'inscrit dans la logique du volailler sarthois de reconquérir des parts de marché en France sur les poulets importés.
Troisième trimestre à la hausse
Sur les neuf premiers mois de son exercice (mars à novembre 2015), LDC affiche un chiffre d'affaires consolidé de près de 2,55 milliards d'euros contre 2,21 milliards sur la même période de l'exercice précédent, soit une hausse de 15,2 % en CA et de 25,1 % en volume. Elle s'explique principalement par l'intégration des activités volailles du groupe Avril en France et par celle de Drop en Pologne. À périmètre identique, les ventes progressent toutefois de 2 % et les volumes de 3,5 %. Sur le secteur de la volaille, la progression est portée par les volumes. Ainsi, le chiffre d'affaires cumulé s'établit à 1,84 milliard d'euros contre 1,54 milliard, soit une hausse de 19,7 % en valeur et de 30,6 % en volumes. À périmètre constant elle est de 1,5 % en valeur et 3,3 % en volumes. Le pôle traiteur affiche une bonne dynamique commerciale. Sur les trois premiers trimestres de l'exercice, le chiffre d'affaires progresse de 4,3 % à 383 millions d'euros et les volumes de 4,7 %. Denis Lambert confirme la bonne année 2015 en la résumant à : « +3 % en volaille, +5 % en traiteur, +6 % en Pologne et +4 % à l'export ». Il insiste notamment sur la réussite des innovations portées par les marques avec +10 % pour Marie, +6 % pour Le Gaulois et +9 % pour Maître Coq et le dynamisme du pôle amont (alimentation animale, négoce de matières premières agricoles). Fort de ces performances, le groupe de Sablé-sur-Sarthe confirme atteindre par ailleurs son objectif de résultat opérationnel courant fixé à plus de 150 millions d'euros.
Avec un troisième trimestre 2015-2016 à nouveau en hausse, le sarthois augmente ses investissement.
Sur le marché français de la volaille, LDC signe un accord avec KFC. Un nouveau débouché pour le Sarthois.
