Une plateforme logistique de 5 600 m2 va voir le jour sur un terrain de 35 hectares dans la zone de la Motte Babin, à Louverné (Mayenne). Ce projet d’environ 16 millions d’euros est porté par le Pôle Normandie Volailles du groupe agroalimentaire sarthois LDC (5,1 Md€ en 2021, 23 500 salariés) leader de la volaille et traiteur. Cette entité devrait entrer en fonctionnement en octobre 2023, elle emploiera une soixantaine de personnes. "Il s’agira d’une plateforme logistique dédiée au flux de l’ultra frais", explique Arnaud Boinard, le directeur général du Pôle Normandie Volailles. "Elle désengorgera, massifiera et fluidifiera les flux de quatre sites : deux mayennais (Laval, Chailland) et deux ornais situés à La Chapelle d’Andaine". Jusqu’à présent, les produits qui ne sont pas expédiés directement chez les clients sont envoyés sur la plateforme de Sablé-sur-Sarthe (Sarthe). L’implantation en Mayenne, aux portes de l’autoroute (Paris-Rennes) et de la 2x2 voies vers l’Orne, "va permettre de réduire les kilomètres parcourus". Cet investissement découle de la logique de spécialisation des sites de LDC. "Auparavant, chaque site proposait une gamme complète de produits. Désormais, chacun est spécialisé. Laval pour le poulet blanc, Pont Morin pour les produits fumés et élaborés, Chailland pour le poulet Label, etc. La plateforme logistique permet donc de composer des lots à partir des productions de chaque site. À Louverné, 30 000 à 35 000 colis seront traités chaque jour. Le personnel travaillera avec des équipements mécanisés dont des lignes de convoyage et de la mise sous film.
Laval se modernise
Parallèlement, le site de transformation (abattage, découpe, conditionnement) SNV de Laval bénéficie également d’importants investissements, soit près de cinq millions d’euros. Un nouveau bâtiment de 600 m2 est en cours de construction. Il accueillera l’outil de ressuage (opération consistant à faire descendre la température du poulet à moins de 4 °C une fois qu’il vient d’être abattu). "Nous sommes dans la continuité de la spécialisation du site. Après avoir investi pour améliorer le bien-être animal, on modernise le process de ressuage. Demain, nous moderniserons les outils de découpe du poulet", précise Arnaud Boinard. La ligne neuve va améliorer les performances industrielles, en réduisant les risques de pannes, va renforcer la sécurité alimentaire grâce à une meilleure maîtrise du froid, et est conçue pour sécuriser le travail des équipes. Cet outil sera opérationnel à la fin du premier trimestre 2023. Le site de Laval emploie 550 personnes et transforme 450 000 poulets chaque semaine.
Le Pôle Normandie Volailles de LDC regroupe douze sites de transformation, un site de transport et emploie 3 000 salariés (jusqu’à 4 300 avec les intérimaires à certaines périodes). C’est l’un des quatre principaux pôles géographiques du groupe sarthois (avec le pôle sabolien, le pôle Bretagne et le pôle vendéen). Il devrait dégager un chiffre d’affaires de 950 millions d’euros en 2022.
