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Galva Métal décroche le jackpot en Afrique
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Galva Métal décroche le jackpot en Afrique

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Galva Métal vient de décrocher un très gros chantier, celui de la galvanisation de la structure du futur stade de Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire. Pour la PME angevine, cette commande pourrait offrir de nouvelles opportunités.

A Ecouflant, Galva Metal dispose d'un bain de 15,5 mètres pour traiter des pièces de grande longueur — Photo : Olivier Hamard JDE

Avec une quarantaine de salariés, Galva Métal réalise actuellement le traitement de la structure du futur stade de Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, qui accueillera la Coupe d’Afrique des nations de football en 2023. Un joli contrat pour cette filiale du groupe Louis, l’un des plus importants acteurs français de la galvanisation. Un principe inchangé depuis 150 ans, qui consiste à traiter l’acier contre la corrosion en l’immergeant dans un bain de zinc chauffé à 450 degrés. Créé en 1923, le groupe angevin de 220 personnes, détenu à 100 % par les 4e et 5e générations de la famille Louis, possède ainsi cinq unités de galvanisation dans le Grand Ouest, dont Galva Métal, qui abrite aussi son siège à Écouflant, en périphérie d’Angers.

« Le chantier de l’année »

La construction du stade ivoirien est assurée par un consortium français composé entre autres de Vinci et l’entreprise Baudin de Châteauneuf-sur-Loire (45), spécialisée dans les grands ouvrages et qui réalise la structure en acier. « La charpente représente 1 600 tonnes d’acier, précise Dylan Richet, directeur commercial et actionnaire du groupe Louis. Cela va nécessiter 4 à 5 mois de traitement et la préparation de 100 containers qui seront acheminés via le port du Havre. C’est pour nous le chantier de l’année qui va représenter 10 % de notre volume d’activité en 2020. »

Pour Galva Métal et Dylan Richet, le directeur commercial du groupe Louis, le traitement de la structure du stade de Yamoussoukro est "le chantier de l'année" — Photo : Olivier Hamard JDE

Pour la PME angevine, cette commande pourrait aussi déboucher sur d’autres contrats : l’entreprise et le groupe Louis en général avec ses différentes filiales, est en effet l’une des rares en France à pouvoir traiter des pièces de grande longueur. « Il n’existe qu’une dizaine de grands bains de galvanisation en France et nous sommes capables de réaliser le traitement d’éléments allant de la taille d’un téléphone jusqu’à 15,5 mètres, explique Dylan Richet. Nous travaillons pour des fabricants de matériel d’élevage agricole pour 40 % de notre volume d’activité, mais aussi pour des spécialistes de la charpente métallique, de la serrurerie ou de la métallerie. Les différentes implantations du groupe nous permettent de couvrir une grande moitié ouest de la France. »

Cap sur la peinture

Avec ce chantier, Galva Métal entrevoit déjà une année 2020 très encourageante, et se projette avec optimisme sur les suivantes. En France, les chantiers du Grand Paris ou des infrastructures pour les JO de 2024 devraient en effet faire intervenir des constructeurs spécialisés en charpente métallique. En pleine croissance, la PME, avec un chiffre d’affaires de 9,2 M€ en 2019 contre 7,8 M€ en 2017, s’y prépare et s’est fixé deux axes de développement : « Nos clients nous envoient les pièces que nous traitons et nous les livrons ensuite nous-mêmes, explique Dylan Richet. Nous avons donc développé notre flotte de transport, passée de 3 à 20 tracteurs en deux ans et nous voulons encore accroître cette offre. Par ailleurs, une partie des pièces que nous galvanisons sont peintes ensuite par des sous-traitants. Nous réfléchissons à réaliser nous-même le thermolaquage, pour être l’interlocuteur unique de nos clients. » Par croissance externe ou en créant une unité dédiée, cette activité de peinture pourrait être intégrée tout prochainement au groupe angevin.

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