Comment expliquez-vous le " succès " de l'ESEO ?
Nous sommes sur un secteur qui ne connaît pas la crise. Le domaine des systèmes intelligents et commerçants, toutes les technologies de demain qui vont de l'électronique au numérique est en plein boom. Nous formons des ingénieurs généralistes avec un parcours d'options adapté aux attentes des entreprises. Nos formations, très diversifiées, permettent à nos jeunes d'aller dans tous les domaines d'application des nouvelles technologies. À la rentrée dernière, nous avons ouvert une filière " électronique des objets connectés ", nous sommes en accord à la fois avec les besoins des entreprises et les évolutions actuelles vers un monde connecté. Nos effectifs ont doublé depuis 15 ans avec 1.200 étudiants aujourd'hui, répartis entre nos sites d'Angers, Dijon et Paris. Le taux de placement est l'un des meilleurs de toutes les écoles d'ingénieurs en France avec 95 % d'embauches 3 mois après la fin des études, dont 80 % en CDI. Parmi les quelque 5.000 anciens de l'ESEO, le taux de chômage est de moins de 2 %, c'est une situation de plein-emploi. L'ESEO, c'est l'école anti-crise !
Depuis un an, vous cherchez à développer l'entrepreneuriat étudiant...
C'est effectivement l'un des chantiers stratégiques de l'école. Aujourd'hui, les deux-tiers des start-up se créent dans les domaines technologiques. Cette année, nous avons lancé le statut d'étudiant-entrepreneur (NDLR dispositif Pépite). Il permet à des jeunes de terminer leur cursus par un projet entrepreneurial. Nous avons déjà 4 étudiants en pré-incubation. Notre valeur ajoutée est l'encadrement technologique et scientifique avec la mise à disposition de nos laboratoires et ateliers. L'étape suivante sera de développer, pour la rentrée prochaine, un vrai incubateur à l'ESEO, en partenariat avec les acteurs locaux, notamment Angers Technopole. Ces jeunes entrepreneurs pourront ensuite aller à la Cité de l'objet connecté (NDLR elle ouvrira ses portes le 12 juin 2015 à Angers) pour passer à la phase industrielle. En parallèle, nous avons accru la participation de nos étudiants à toutes les manifestations liées à l'entrepreneuriat sur le territoire.
Avec notamment l'arrivée de la Cité de l'objet connecté, vous insistez sur l'importance de former des jeunes sur le territoire...
Si on veut développer une filière électronique professionnelle en Anjou, il faut miser sur la formation. Il faut avoir un vivier local de compétences adaptées au territoire et à ses besoins. 50 % de nos étudiants sont originaires de l'Ouest. Nos deux sites de Dijon et Paris nous permettent de recruter et d'attirer des talents d'autres régions. Ils passent deux ans sur place avant de venir poursuivre et achever leur cursus à Angers. Leur nombre augmente d'année en année. C'est positif pour le territoire, en venant ici, ils prennent goût à la région. Nous avons également pour ambition de développer l'internationalisation avec la venue d'étudiants étrangers.
Vous avez des liens forts avec le monde de l'entreprise ?
L'ESEO est vraiment une école tournée vers l'entreprise avec plus de 350 intervenants extérieurs qui sont des professionnels. Nous avons 1.400 sociétés partenaires, un club entreprises qui réunit 50 grands groupes régionaux et nationaux, nous recevons plus de 5.000 offres de stages par an... Nos jeunes sont très professionnalisés, ils travaillent sur des projets concrets pour les entreprises partenaires. Nous développons également notre activité de recherche en mettant le potentiel scientifique de l'école au service des entreprises. Depuis cette année, nous avons fusionné nos centres d'innovation-transfert technologique et de recherche (Eval Tech et CER ESEO) au sein d'une structure unique. Baptisée ESEO Tech, elle regroupe la recherche appliquée et l'accompagnement des entreprises. Nous mettons à leur disposition des chercheurs, des développeurs, des gens qui font des prototypes.
L'Ecole supérieure d'électronique d'Angers (ESEO) affiche un des meilleur taux de placement des écoles d'ingénieurs en France avec 95% d'embauches 3 mois après l'obtention du diplôme. Rencontre avec Olivier Paillet, son directeur depuis 1 an.
