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Coronavirus : dans la Sarthe, la moitié des entreprises industrielles à l’arrêt
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Coronavirus : dans la Sarthe, la moitié des entreprises industrielles à l’arrêt

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En Sarthe, une entreprise sur deux adhérentes à l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) a baissé le rideau en raison de la propagation de l’épidémie de coronavirus. Si la majorité d’entre elles s’arrête pour deux semaines, certaines veulent reprendre leurs activités au plus vite.

Photo : Cédric Menuet Le Journal des entreprises

Dès lundi 16 mars, Renault a mis à l’arrêt son site du Mans ainsi que l’ensemble de ses usines françaises. Si la marque au losange a été une des premières en Sarthe à baisser le rideau en prévision du confinement de la population, d’autres lui ont rapidement emboîté le pas. « Nous n’avons pas encore de retours exhaustifs, mais nous estimons que la moitié de nos adhérents ont fermé leurs entreprises », indique Flavien Rousseau, délégué général de l’Union des industries et métiers de la métallurgie de la Sarthe (UIMM). Ainsi, le fabricant de tracteurs Claas suspend jusqu’au 27 mars l’activité de son usine du Mans, ainsi que celle de Woippy en Lorraine. « Les usines ont travaillé sur différentes organisations du travail pour assurer la continuité des activités, mais la décision de fermer s’est imposée. Elle s’explique par l’importance de l’épidémie de Covid 19, la nécessité de garantir la sécurité des collaborateurs dans un contexte où il est impossible de faire respecter les exigences de distanciation, par les ruptures réelles et annoncées d’approvisionnement de fournisseurs », indique la direction de l’entreprise allemande.

Les PME en première ligne

Si l’automobile et ses grands donneurs d’ordre sont fortement touchés dans le département, certaines PME se sont également résolues à cesser leurs activités, comme l’entreprise de mécanique de précision Geslin et ses 37 salariés au Mans qui ne reprendront le travail qu’à partir du 30 mars. « Certains dirigeants ont en effet pris cette décision en âme et conscience afin que leurs salariés puissent respecter les mesures de confinement, poursuit Flavien Rousseau. D’autres ont été impactés par des droits de retrait émis par les salariés, qui sont beaucoup plus compliqué à gérer dans de petites structures.»

Redémarrage rapide

Néanmoins, certaines entreprises tablent sur un redémarrage de leur activité au bout d’une semaine d’arrêt. « Elles se sont données quelques jours pour travailler à un plan de continuité et mettre en place une nouvelle organisation du travail avec des horaires adaptés et la mise en place de gestes barrières pour accueillir en sécurité leurs salariés. » C’est le cas de l’équipementier Mécachrome, qui, face à une suspicion de cas de Covid 19 sur son site sarthois de Vibraye, ferme ses huit usines françaises pour une désinfection générale de l’outil de travail. L’entreprise, également implantée à Sablé-sur-Sarthe, entend ainsi relancer ses machines dès le 23 mars.

« Les chefs d’entreprise ont besoin de parler »

Du côté de l’UIMM Sarthe, on accompagne au mieux les entreprises encore en activité en répondant à leurs interrogations multiples dans ce contexte exceptionnel. « Les recommandations des pouvoirs publics étaient peu précises en début de crise. Certains chefs d’entreprise ont dû faire de beaucoup de pédagogie auprès de leurs salariés, explique Flavien Rousseau. Ça a été compliqué pour eux, ils n’étaient pas prêts à faire face à une telle situation. Ils ont besoin de parler, certains nous appellent deux fois par jour. »

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