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Vivoka lance une plateforme unique au monde autour du marché de la voix
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Vivoka lance une plateforme unique au monde autour du marché de la voix

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Vivoka, la start-up messine qui développe des assistants vocaux sur-mesure, diversifie son activité. Lancée en juin dernier, sa plateforme Voice-Market permet aux clients d’enrichir leur propre assistant vocal, en intégrant les API des partenaires de Vivoka. Cette plateforme pourrait permettre à la start-up d’être entendue à l’international.

Vivoka poursuit le développement de sa plateforme lancée en juin dernier. Avec 30 partenaires réunis, la start-up espère en attirer 100 au plus vite — Photo : © Vivoka

« Nous arrivons dans une ère d’adoption massive des assistants vocaux. » William Simonin, cofondateur de Vivoka, la start-up messine qui développe ce genre de produits, en est persuadé. Avec huit milliards d’assistants vocaux prévus sous cinq ans et un marché qui devrait culminer à 185 milliards de dollars dès 2021, le président de la start-up messine a entendu l’appel de ce marché dès 2014 et a donc monté sa structure. Depuis juin dernier, Vivoka a lancé sa plateforme Voice-Market, véritable marketplace de la solution vocale. Une première mondiale, qui a vocation à réunir tous les acteurs de la voix.

Vivoka réunit les GAFAM sur sa plateforme

Épurée et simple d’utilisation, la plateforme Voice-Market de Vivoka rassemble les produits de Google, Amazon, Voxygen (la célèbre voix de la SNCF), Verbio ou encore IBM. Une trentaine de partenaires au total, sans discrimination de taille. L'objectif est d’atteindre les 100 au plus vite. « Via notre Voice-Market, le client souscrit au service qui l’intéresse, ou l’achète. Il a ensuite la possibilité de télécharger une API générique, pour l’intégrer directement à son propre assistant vocal », précise le cofondateur. Via différents modules : biométrie vocale, détection de mots-clés, traitement automatique du langage, le client dispose de tout ce qui est imaginable en termes d’assistanat vocal sur la plateforme.

« Nous permettons de créer, d’enrichir, donc d’améliorer les assistants vocaux de chacun. Vivoka ne peut assurer toutes les demandes, mais nous y répondons via nos partenaires », détaille le dirigeant, aujourd’hui contraint de refuser une demande de client sur deux. « L’utilisateur demande de plus en plus un assistant vocal intelligent, capable de dialoguer, de connaître les goûts et de s’adapter aux envies des utilisateurs », constate-t-il.

« Vivoka doit devenir une référence de la voice-tech. »

Plutôt que de se lancer dans une lutte perdue d’avance avec les GAFAM, Vivoka utilise leur force de frappe. « Notre stratégie est de permettre d’offrir une solution à toutes les problématiques qui touchent à la voix. Google ne propose que du Google. Sur le Voice-Market, nous proposons toutes les technologies. Quel que soit le partenaire choisi, Vivoka assure la disponibilité de l’API, est capable de faire la maintenance et s’occupe de la facturation. Puis l’argent de la transaction est reversé au partenaire sélectionné par le client. C’est une source de notoriété pour nous, en tant qu’expert », explique William Simonin qui se rémunère via un système de commission.

De grandes marques auraient déjà souscrit à des services de la plateforme. « Notre cible, ce sont ceux qui souhaitent concevoir un assistant vocal, en partant des étudiants qui en auraient besoin pour un site web, jusqu’aux grands groupes », complète William Simonin, dont l’objectif est de devenir « une référence de la voice-tech ».

Deux millions d’euros levés pour se faire entendre

Pour développer cette nouvelle plateforme Voice-Market, Vivoka est parvenu à réaliser une levée de fonds de deux millions d'euros. Elle a été réalisée auprès de ses investisseurs historiques : Éric Denoyer (président d’Otodo et cofondateur de Numéricable), Jean Daniel Hamet (président de MCH Gestion), le groupe Etchart, Laurent Rouach (un expert luxembourgeois de la proptech), et Gilles Caumont (fondateur du groupe Adista). Bpifrance et la Région Grand Est ont aussi apporté un soutien financier. Les cofondateurs restent majoritaires.

L’embauche de huit profils pour anticiper un développement à l’international - prochaine étape pour la start-up de 28 salariés - est aussi un enjeu. « Nous souhaitons également booster la R&D sur notre propre assistant vocal, Zac », lance William Simonin. L’hologramme qui prend la forme d’un raton laveur capable de comprendre et de s’exprimer en français, en anglais et en espagnol, équipe déjà des chambres de la chaîne Adagio à Paris et les villas Koegui à Biarritz. « Nous proposons un assistant vocal personnalisé, en phase avec l’identité de la marque qui nous passe commande », développe le dirigeant. Ainsi, Zac, qui va bientôt équiper l’Office de tourisme de Metz, sera aux couleurs de la ville.

Vivoka, qui ne communique pas sur son CA, affirme toutefois travailler sur « un modèle capable de changer d'échelle ("scalable") et de se déployer dans le monde entier ». Avec sa plateforme inédite et unique, la start-up fait déjà entendre sa voix bien au-delà de nos frontières.

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