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Pourquoi Apel-Lor a été repris par ses cadres dirigeants
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Pourquoi Apel-Lor a été repris par ses cadres dirigeants

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Fortement impactée par la crise économique de 2008, la société Appel-Lor, spécialisée dans le travail du cuir pour l'automobile, est contrainte de déposer le bilan en 2018. Son directeur général Guillaume Vivier y voit, avec deux autres associés, une opportunité : celle de pérenniser une entreprise qu’ils considèrent comme le fleuron d’un savoir-faire industriel français.

Joseph Parilla (à gauche), fondateur du cabinet de conseil JFA & Associés, a rejoint Guillaume Vivier, directeur général d'Apel-Lor, pour relancer l'entreprise de sellerie lorraine — Photo : © Joseph Parilla

Après la crise économique de 2008, la société Apel-Lor, spécialisée dans la sellerie automobile, voit son chiffre d’affaires diviser par cinq en deux ans. Acculée et criblée de dettes, elle parvient à vivoter, avant d’être placée en liquidation judiciaire fin 2018.

« J’ai été directeur commercial, puis directeur général de cette société, dont le potentiel était réel », expose Guillaume Vivier. C'est lui qui a repris la société de 37 employés à la barre, avec Joseph Parilla (24 % du capital) et le directeur de production (10 %). « À cause des dettes, nous ne pouvions plus investir. Nous faisions office de bastion, en France, dans l’habillage cuir, simili cuir et soie, d’équipements automobiles. Nous nous devions de perdurer, en tant que représentant d’une activité dont le marché s’est déplacé en Chine, en Europe de l’Est et en Afrique du Nord. Nous sommes l’un des seuls acteurs français dans ce secteur. »

Une reprise sans suppression d'emplois

Les trois associés créent alors la société SI 3A, basée à Sarrebourg (Moselle), et se diversifient dans la sellerie automobile, aéronautique et d’ameublement. « Nous avons relancé l’activité début 2019. Nous avons dû consolider et développer le parc client. Nous nous sommes aussi lancés dans le marché de la rénovation de masse », explique Guillaume Vivier.

L’entreprise, dans laquelle les associés ont injecté 500 000 € en fonds propres, via des prêts bancaires et l’aide de Bpifrance et la Région Grand Est, notamment pour financer le fonds de roulement (BFR), réalise aujourd’hui 2,5 millions d’euros de CA. Aucun poste n’a été supprimé.

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