« Sur un trajet en voiture de 15 minutes, notre cerveau est assailli de publicités. À la radio, dans la rue, sur les arrêts de bus. Il a donc développé un mécanisme de défense qui fait que nous ne les voyons plus », affirme Matthieu Hornet. Après des études à la faculté en gestion et administration des entreprises, ce Messin a fondé, en 2013, Web Idea, une agence de marketing digital. Il a alors 28 ans.
« Notre métier est de créer de la solution web. Des sites vitrines, applicatifs, pour créer du réseau et de l’e-commerce », indique cet ancien de Groupon, qui s’est très vite mis à l’heure américaine. Web Idea s’inspire en effet d’un type de publicité popularisée aux États-Unis dans les années 2000 et qui a récemment débarqué en France : l’inbound marketing.
« Chez Web Idea, nous ne faisons pas de la communication, mais de la conversation. »
La stratégie consiste à faire venir le client à l’entreprise plutôt que de le démarcher via la publicité traditionnelle. « Nous fournissons aux gens du contenu via des photos, des vidéos que l’on publie sur des blogs ou des forums, pour les aider dans la décision d’achat. Nous ne vendons rien, nous recommandons. L’entreprise nous décrit le produit qu’elle souhaite commercialiser et nous adaptons notre communication, afin que leur segment de clientèle vienne à elle naturellement. Nous ne faisons pas de la communication, mais de la conversation », explique Matthieu Hornet, qui préside par ailleurs le Club des Jeunes Entrepreneurs de la CPME.
Des ambitions à Nancy et à Strasbourg
La majorité des clients de Web Idea sont des banques et des agences immobilières qui proviennent, pour la plupart du sillon Nancy-Metz-Luxembourg. « Nous sommes une entreprise de services et nous nous devons de rencontrer nos clients très souvent pour connaître leur activité à la lettre », explique Matthieu Hornet qui souhaite consolider son influence dans la région Grand Est, en s’implantant à Nancy et à Strasbourg par le biais du rachat d’autres agences de web marketing.
Pour continuer de se développer, l’entreprise, qui est passée de 100 000 € de chiffre d’affaires en 2013 à 700 000 €, en 2018, poursuit sa quête de notoriété. « L’inbound s’est démocratisé en France il y a deux ans et la concurrence s’étoffe. Nous avons toutefois fait notre meilleure année en termes de chiffre d’affaires, de marge et de nouveaux clients. Pour couvrir une zone géographique plus vaste, nous avons besoin d’hommes et de femmes qui connaissent parfaitement le tissu économique local », dévoile le fondateur de Web Idea. La société emploie huit personnes et s’appuie sur 68 clients réguliers cette année.
