Le groupe Dodo accélère son développement avec deux croissances externes
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Le groupe Dodo accélère son développement avec deux croissances externes

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Le groupe Dodo, dont le siège se situe à Saint-Avold en Moselle, vient d'annoncer deux croissances externes et le lancement d'un oreiller connecté.

Didier Hannaux et Marc Cerf sont les co-dirigeants du groupe mosellan Dodo — Photo : Dodo

« Avec ces deux rachats, nous devrions terminer l’année 2017 aux alentours de 150 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec un effectif d’environ 750 personnes. » Pour Dodo, la fin d’année n’a pas été synonyme de trêve des confiseurs. Le groupe mosellan, dont le siège se situe à Saint-Avold, a en effet annoncé, coup sur coup, le lancement d’un oreiller connecté et le rachat de deux entreprises, dans le courant du mois de novembre. « Il s’agit d’une part d’un produit que nous voulions créer depuis plusieurs années, et d’autre part d’opportunités qu’il nous était évident de saisir », explique Marc Cerf, codirigeant avec Didier Hannaux de Dodo.

Une marque régionale « Atelier des Vosges »

Avec un chiffre d’affaires de 130 M€ pour l’exercice 2016, « en croissance de 2 à 3 % », le groupe est « présent sur tout l’univers du sommeil, avec notamment la fabrication de couettes, d’oreillers, du linge de lit, etc. En octobre dernier, nous avons fait l’acquisition d’une unité de production de couettes implantée dans le bassin textile des Vosges. Ce sont une quinzaine d’emplois français qui ont été sauvés, dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire du groupe Ventron. Ce projet de reprise s’inscrit parfaitement dans notre plan de développement industriel. Ces nouvelles chaînes vont nous permettre d’accroître considérablement notre capacité de production et de développer de nouvelles gammes de couettes et oreillers synthétiques bénéficiant d’un process de fabrication spécifique. Le plan de charge est déjà bien rempli depuis le redémarrage de la production début novembre et nous travaillons également au lancement de notre nouvelle marque régionale « Atelier des Vosges ». Cette production est complémentaire de la nôtre », ajoute Marc Cerf.

« Cela nous permet de prendre un marché de gamme de produits qu’on ne faisait pas, parce que nos machines ne nous le permettaient pas. Il y aura certainement des investissements qui seront réalisés, mais il est trop tôt pour évaluer leur montant, nous pourrons voir au bout de trois mois ce que nous pourrons produire annuellement. » Dodo fabrique actuellement 30 000 oreillers et 25 000 couettes en capacité de production journalière.

La marque Anne de Solène présente aux Etats-Unis

Autre rachat « d’envergure », comme le souligne Marc Cerf, celui d’Anne de Solène, à la barre du tribunal de commerce de Lille, le 23 novembre. « Avec la reprise de 79 salariés et 17 points de vente en propre, nous renforçons considérablement nos compétences et le réseau de magasins de notre groupe (7 points de vente en outlet). Exportée dans 40 pays, la marque Anne de Solène possède notamment une filiale aux Etats-Unis, qui promet d’être un véritable tremplin pour notre projet de développement à l’international ».

Dodo exporte actuellement 12 à 13 % de sa production. Mais le groupe mosellan, avec ce rachat, est face à un challenge : « Réveiller la belle endormie. Nous allons redynamiser la marque, lancer de nouvelles collections, retravailler l’achalandage des magasins, etc. Nous nous donnons le premier semestre pour la relancer. » La direction générale de cette nouvelle entité est confiée à David Czimowski et Jonathan Hannaux, respectivement directeur général et directeur général adjoint de Dodo. « Avec ces deux rachats, nous démontrons notre ambition de devenir un acteur incontournable du sommeil et de la chambre à coucher. » Le groupe Dodo possède désormais six sites de production répartis sur toute la France.

Un oreiller qui analyse le sommeil

Le groupe mosellan a également lancé en cette fin d’année « un produit sur lequel nous avons travaillé durant deux ans. Trois personnes de notre service R&D (d’une équipe de cinq personnes) ont développé, en collaboration avec notre partenaire Advansa, un oreiller connecté. » Des capteurs dissimulés dans l’oreiller enregistrent les données, « ils n’émettent pas d’ondes. Il suffit de se connecter à l’application iX21 (1,99 € par mois) pour obtenir une analyse complète de son sommeil. Cette technologie révolutionnaire a été développée avec une clinique du sommeil et Citizen Sciences, entreprise reconnue pour son expertise des textiles intelligents et connectés. »

Actuellement, la production de ce nouvel oreiller est « en phase de lancement. Nous avons de très bons retours de nos clients. Nous allons en fabriquer pour le moment 3 à 4000 pièces. » Marc Cerf ne souhaite pas dévoiler d’objectifs chiffrés, « nous devrions avoir les premiers résultats dès le mois de février, nous établirons à ce moment-là le potentiel de production de ce nouveau produit, qui se veut évolutif. »

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