C’est à Venansault, en Vendée, qu’Aurélien Castel a installé sa PME en 2016. Après avoir suivi des études d’ingénieur dans le département, cet Angevin d’origine n’a pas voulu quitter le territoire. « L’économie y est dynamique et le réseau de chefs d’entreprise très intéressant », confie le dirigeant, accompagné par le Réseau Entreprendre. Une aide précieuse pour cet entrepreneur qui propose un logiciel de management innovant, après trois ans et demi de R & D. Il a imaginé un outil permettant de centraliser et de traiter les données de qualité, sécurité et environnement afin de maintenir les certifications des entreprises. Des normes comme ISO 9001, qui atteste de la qualité des produits, par exemple. « Encore aujourd’hui, beaucoup d’entreprises pilotent ces systèmes à partir de fichiers Excel, car ils ne sont pas traités dans les logiciels de gestion classique. On estime qu’une entreprise utilise une cinquantaine de fichiers, uniquement pour les certifications », explique Aurélien Castel, qui se différencie de ses concurrents via l’intégration d’intelligence artificielle, permettant de prédire les évolutions et de proposer des actions pour améliorer la performance des entreprises.
Symalean s’adresse aux TPE comme aux ETI. Et que ce soit en France ou à l’étranger, les certifications sont les mêmes. D’où l’énorme potentiel de développement de la société, qui emploie aujourd’hui 10 salariés et réalise 1 M€ de CA.
Une antenne à Milan
La TPE vendéenne vient d’ailleurs de s’implanter en Italie, pays le plus certifié d’Europe et numéro 2 à l’échelle mondiale. « À titre d’exemple pour la norme ISO 9001, nous avons 28 000 certificats en France. L’Italie en a 150 000 », détaille Aurélien Castel, qui a créé une antenne à Milan. Il prévoit d’y recruter 10 personnes en 2019, en plus des 10 salariés qu’il souhaite embaucher en Vendée.
Début 2020, le dirigeant projette aussi de s’implanter en Espagne, deuxième pays le plus certifié d’Europe. Puis Symalean devrait viser l’Allemagne. En un an, le chiffre d’affaires de la société est passé de 135 000 € à 1 M€, grâce notamment à des clients comme Vinci ou Veolia. En parallèle, l’entreprise a bouclé une levée de fonds d’un million d’euros auprès de Bpifrance et d’autres acteurs privés. L’objectif : développer l’activité commerciale et marketing au niveau national, puis international, grâce notamment à des revendeurs.
Un badge connecté pour limiter les accidents du travail
En parallèle, Symalean mise sur l’innovation avec un plan de R & D à trois ans. « Nous travaillons sur la sécurité des objets connectés à destination des salariés », raconte le dirigeant, qui planche notamment sur un badge connecté. L’idée : savoir si un employé, qui monte sur un chariot élévateur, dispose de son certificat d’aptitude à la conduite en sécurité (Caces), ou s’il porte bien sa tenue. « Grâce à cela, nous voulons réduire les accidents du travail », précise Aurélien Castel, qui déborde d’idées. Car son entreprise n’a que deux ans. Mais elle veut grandir vite.
