« Cette décision me réjouit le cœur. C’est une décision courageuse. Comme l’a dit le Premier ministre, il fallait trancher le nœud gordien et mettre fin à 50 ans d’atermoiements. Cette décision est sage et raisonnable. Elle rend possible le réaménagement de Nantes-Atlantique et le rétablissement de l’état de droit par l’évacuation de la ZAD. Notre-Dame-des-Landes était un projet de division entre le Nord Loire et le Sud Loire, entre le tout écologique et le tout économique et entre les partisans d’un projet dit d’avenir et d’autres d’un projet qualifié de l’ancien monde. La vérité, c’est que c’est un projet de l’ancien monde. Toutes les compagnies aériennes, tous les spécialistes du trafic aérien et tous les experts que j’ai rencontrés disaient que c’était un projet de l’ancien monde. Il est né à l’époque où l’on croyait à des hubs aéroportuaires régionaux européens qui permettaient des vols transcontinentaux. On voit bien que ces hubs n’existent pas et donc que nous n’avons pas besoin de Notre-Dame-des-Landes.
Dans les coulisses de la décision
Quand Emmanuel Macron est venu en Vendée en août 2016 au Puy du Fou je lui ai dit tout le mal que je pensais du projet. Il est tombé des nues. Il ne savait pas que les Vendéens n’avaient pas été consultés et que la grande majorité des chefs d’entreprise de Vendée étaient contre ce projet. J’ai eu l’occasion, à la fin de l’année 2017, de lui remettre en mains propres la pétition lancée en juin par Jean-Michel Mousset. Enfin, j’ai pu m’entretenir avec le Premier ministre durant 30 minutes la semaine dernière. Je savais donc que nous pouvions nous réjouir d’avance. Édouard Philippe m’a dit que le président de la République et lui-même avaient découvert que la Vendée avait été trompée et sacrifiée par la promesse d’un pont qui n’avait aucun sens. Il m’a également confié que la mobilisation des patrons vendéens avait été déterminante dans le choix final. Je rends à ce titre un hommage appuyé à Jean-Michel Mousset qui a fait preuve de beaucoup de courage dans ce dossier. Comme souvent dans l’histoire en Vendée, les patrons ont vu plus loin que les politiques. »