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À mi-course, déjà un bon bilan pour le Vendée Globe
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À mi-course, déjà un bon bilan pour le Vendée Globe

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Débuté le 8 novembre aux Sables d'Olonne, le Vendée Globe est, à mi-parcours, déjà un succès médiatique. La course en solitaire autour du monde profite notamment de l'arrêt de la plupart des autres compétitions sportives. Le confinement aura contribué à l'engouement pour la course au large.

Le bateau du skipper Jean Le Cam, en course dans le Vendée Globe 2020 — Photo : © Jean-Marie Liot/Alea

En avril 2020, lors du premier confinement, les organisateurs du Vendée Globe et quelques sponsors s’étaient mobilisés pour ne pas reporter la célèbre course au large organisée tous les quatre ans. « Maintenir l’événement, c’est prouver la résilience de la Vendée, même en période de crise. Il faut continuer à communiquer », confiait alors Christophe Guyony, le directeur général du volailler Maître Coq, basé à Saint-Fulgent, sponsor du skipper Yannick Bestaven.

Force est de constater que le raisonnement était le bon. Malgré la fermeture prématurée du village départ des Sables d'Olonne et le reconfinement, le Vendée Globe présente d’ores et déjà un bon bilan.

Un engouement poussé par le confinement

Vendée Globe — Photo : Vincent Curutchet / DPPI / Vendée Globe

Le village départ ouvert le 17 octobre 2020 a dû, à cause de la crise sanitaire, fermer ses portes prématurément le 30 octobre. Équivalent à la caravane du Tour de France selon Jean-Jacques Laurent, directeur général du fabricant de matériaux vendéen pour le bâtiment PRB, sponsor du skipper rescapé Kevin Escoffier, il a accueilli 200 000 personnes en 13 jours.

Le départ de la course, le 8 novembre, s’est déroulé sans spectateurs. Mais, selon Yves Auvinet, le président de la Saem Vendée Globe et du conseil départemental de Vendée, ce huis clos a eu paradoxalement un très fort impact sur la médiatisation de l’événement. L’engouement des internautes n’a en effet jamais été si massif. À un mois du départ des Sables d’Olonne, la course à la voile en solitaire autour du monde a généré 192 millions de contacts et 16 239 articles publiés, équivalant à 13,9 millions d'euros d’achats d’espaces médias.

Près d’un million de skippers virtuels

Selon un sondage Odoxa-RTL-Winamax, près d’un Français sur deux (49 %) affirmait suivre la course, que ce soit via les médias traditionnels et surtout via Internet. Après un mois de course, le site web Vendeeglobe.org a généré 170 millions de pages vues contre 122 millions lors de la précédente édition en 2016. Les pages de la course sur les réseaux sociaux (Facebook, Youtube, Dailymotion) totalisent plus de 400 000 followers et 46,5 millions de vidéos vues. Le jeu officiel Virtual Regatta, la course virtuelle du Vendée Globe, enregistre 975 000 joueurs, soit plus du double de l’édition précédente, dont 20 % d’étrangers de 150 pays.

Surnommée l’Everest des mers, « le Vendée Globe est la dernière aventure véritable et apporte une part de rêve et d’évasion en période de confinement », affirme Yves Auvinet. La course profite aussi de l’arrêt de la plupart des autres compétitions sportives et de faits de course mémorables. Le président de la Saem Vendée Globe assure « qu’on ne sera pas loin de l’équilibre financier à l’issue du Vendée Globe ». La Saem et ses partenaires ont engagé un budget de 16 millions d’euros pour cette édition (équivalent à celui de l'édition 2016). 50 personnes y travaillent à plein temps.

Premier bilan mitigé pour les sponsors

Du côté des sponsors, il est encore trop tôt pour faire les comptes. Si PRB a bénéficié d’une importante couverture médiatique lors du sauvetage de son skipper Kevin Escoffier par Jean le Cam le 7 décembre, certains sponsors vont déposer les armes. Comme la Fabrique, sponsor suisse du bateau d’Alan Roura. Le fabricant de gâteaux boulangers avait parié sur les départs des courses pour faire goûter ses gâteaux au public grâce à un stand d’exposition. Le Covid aura eu raison de ses objectifs commerciaux. Il devrait mettre fin à son engagement dans la voile.

Selon les chiffres recueillis auprès du directeur de course Jacques Caraës, l’engagement financier sur le Vendée globe peut varier d’1,5 million à 5,5 millions d’euros selon le type de bateau engagé et l’importance de l’équipe de course.

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