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Route du Rhum : « Maître Coq s'est toujours investi dans la voile »
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Christophe Guyony directeur général de Maître Coq Route du Rhum : « Maître Coq s'est toujours investi dans la voile »

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Après avoir soutenu le skipper Jérémie Beyou pendant deux Vendée Globe, le volailler vendéen avait lâché la barre. Il repart en mer avec Yannick Bestaven qui s’élancera dans la Route du Rhum, le 4 novembre. Une façon de fédérer ses salariés autour d’un projet et pourquoi pas, d’en attirer de nouveaux.

Christophe Guyony, directeur général de Maître Coq, sponsorise le skipper Yannick Bestaven. pour la Route du Rhum 2018 — Photo : Maître Coq

Le Journal des Entreprises : Pourquoi avoir décidé de sponsoriser un nouveau skipper, un an et demi après avoir mis un terme à votre accord avec le skipper Jérémie Beyou ?

Christophe Guyony : Historiquement, Maître Coq s’est toujours investi dans la voile. Le Vendée Globe est un événement en Vendée. Nous faisons partie des actionnaires de l’association SAEM, qui organise la course (le conseil départemental y est actionnaire majoritaire à 56 %, Les Sables d’Olonne à 17 %, la Région à 12 % et une trentaine d’actionnaires privés financent les 15 % restants). Maître Coq a aussi participé à deux Vendée Globe avec Jérémie Beyou. Malheureusement, nous n’avons pas voulu le suivre, car ses besoins financiers devenaient trop importants. Ils nous auraient obligés à abandonner tous nos autres projets de communication. Pourtant, nous étions attachés à l’idée d’avoir un bateau vendéen sur le Vendée Globe. Ce n’est pas si fréquent. Avec Yannick Bestaven, on repart pour une nouvelle aventure. Il se lancera dans la Route du Rhum le 4 novembre.

Photo : Christophe Breschi

Quel est le gros avantage du sponsoring, selon vous ?

C. G. : Cela nous permet de fédérer nos équipes autour d’un projet. On embarque tous les salariés dans l’aventure Vendée Globe. Le skipper va à la rencontre de nos éleveurs, il vient faire le tour des usines pour discuter avec les salariés. Et puis, les challenges sportifs comme celui-ci ressemblent beaucoup à l’aventure entrepreneuriale. Jérémie Beyou avait démâté en 2008, ça fait partie des gros échecs qu’on peut aussi connaître en tant que chef d'entreprise.

Est-ce aussi une façon d’améliorer l’image de l’entreprise pour pallier les problèmes de recrutement?

C. G. : Recruter est compliqué pour nous, c’est vrai. C’est notamment pour cela que nous créons de nouvelles usines, plus au sud. Nous nous implantons à Saint-Hermine, car les demandeurs d’emploi sont plus nombreux que sur le territoire des Herbiers, où le taux de chômage est l’un des plus bas de France (environ 4,6 %). En effet, on essaye d’avoir une image attractive et des projets qui fédèrent nos salariés pour attirer de nouveaux candidats.

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