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Le CEA Tech s'ancre à Nantes et veut tripler de taille d'ici à 2020
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Le CEA Tech s'ancre à Nantes et veut tripler de taille d'ici à 2020

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Présent de manière expérimentale depuis quatre ans à Nantes, le CEA Tech, filiale de recherche technologique du Commissariat à l'énergie atomique compte tripler de taille d'ici à 2020. Il accompagne actuellement 70 entreprises.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Ce sont deux immenses robots qui se font face. Ils inspectent aux rayons X une pièce composite, la scrutent sur toutes les coutures. C'est l'une des trois plateformes technologiques inaugurées en juillet par les équipes du CEA Tech. Elle intéresse tous les acteurs industriels de la région qui utilisent des pièces composites et qui voudraient surveiller la santé de la matière. La deuxième plateforme est consacrée aux acteurs des énergies marines renouvelables et de la filière hydrogène qui veulent tester l'utilisation de batteries et la tenue sur la durée des matériaux en milieu marin. Enfin la troisième plateforme est consacrée à la cobotique et à l'analyse des postes de travail par l'étude du geste.

80 % des entreprises accompagnées sont des PME et ETI

Près de 70 entreprises, majoritairement des PME et ETI travaillent actuellement sur ce type de problématiques avec le CEA Tech. C'est le cas de la PME de La Chapelle-sur-Erdre spécialiste de la radio protection Lemer Pax mais aussi de Sumca, l'entreprise mayennaise qui réalise des outillages par compression des poudres, Geps Techno et Naval Groupe (ex DCNS), Terrena, LDC, Valéo, Bénéteau, Diana Food...

18 millions d'euros d'investissements

D'ici trois à quatre ans, le CEA Tech de Nantes pourrait accompagner près de 200 entreprises en Pays de la Loire. L'organisme public de recherche en aura les moyens puisqu'il va s'ancrer définitivement à Nantes sur 4.000 m² et envisage de « tripler voire quadrupler » le nombre de ses salariés selon les mots de Bruno Retailleau. Ils sont actuellement 20 chercheurs et ingénieurs sans compter les stagiaires et étudiants à travailler au sein du Technocampus Ocean situé à Bouguenais sur 2.200 m². Cette implantation définitive devrait être actée en octobre, une fois le dossier finalisé avec l'agence régionale des Pays de la Loire et la Caisse des Dépôts. Depuis 2013, la Région a investi 18 millions d'euros pour l'arrivée du CEA Tech, dont 7,5 millions d'euros sur les outils.

Projets collaboratifs avec les écoles locales

Les chercheurs nantais du CEA Tech travaillent aussi de manière collaborative avec les pôles EMC2 et S2E2 ainsi qu'avec les laboratoires du CNRS, de l'Université de Nantes, de l'École Centrale, de l'IMT Atlantique, de l'IFFSTAR, et du campus Ensam d'Angers et du site de Nantes du Cetim. Une douzaine de projets communs sont en cours.

Le CEA Tech dépose 600 brevets par an

Cela fait quatre ans que les équipes du CEA Tech travaillent à Nantes, discrètement. Elles ont rencontré près de 350 entreprises, étudié leurs problématiques. C'est le gouvernement qui avait souhaité que le Commissariat à l'Énergie Atomique, installé à Grenoble et sur le plateau de Saclay, se déploie en région. Le CEA Tech, qui est le pôle « recherche technologique » du CEA, s'est aussi implanté à Toulouse où il inaugurera ses nouveaux locaux en septembre. Il est également présent à Bordeaux où il a aussi ouvert trois plateformes technologiques, sans oublier Cadarache et Gardanne en Paca, Nice, Lille, Quimper et Metz. L'organisme public de recherche basé à Grenoble compte 16.000 collaborateurs pour un budget de 4,7 milliards d'euros. Il intervient dans la défense, les énergies nucléaires et renouvelables. Il dépose chaque année entre 600 et 800 brevets.

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