C'est l'histoire d'une industrie en mutation et de deux dirigeants qui ont décidé de donner une nouvelle orientation à leur activité. Laurent et Thierry Charliot, patron d'Imprimédia en sont les acteurs. L'entreprise d'imprimerie et agence de communication implantée à Boufféré salarie huit personnes pour un chiffre d'affaires annuel de 1,6 million d'euros. « 70 % de ce résultat est lié à l'imprimerie », insiste Thierry Charliot. « Notre père a créé l'entreprise en 1978. Il y a deux ans, nous étions à un carrefour. Nous devions investir pour maintenir notre compétitivité sur l'activité imprimerie. Mais nous n'avions pas vraiment envie. Avec mon frère Laurent, nous sommes en début de cinquantaine et nous n'avons jamais été passionnés de technique. Nous avons alors commencé à réfléchir comment utiliser nos locaux différemment. Nous avons alors décidé de mutualiser nos outils de production avec un confrère imprimeur à La Rochelle et ouvert un espace de coworking dans nos locaux », explique Thierry Charliot. Aujourd'hui, ce nouveau lieu s'appelle L'Usine créative.
Transition
La transition a été facilitée par l'activité d'agence de communication menée en parallèle de l'imprimerie par les frères Charliot. Celle-ci existe presque depuis la création de l'entreprise et s'appelle Cox communication depuis deux ans. Enfin, compte tenu de l'espace disponible, ils louaient déjà des bureaux à d'autres entreprises. « Quand nous avons eu cette idée, nous l'avons évoquée avec les services du développement économique de l'intercommunalité. Nous avons appris par la suite qu'ils avaient aussi un projet en préparation ! Notre idée tombait à pic et finalement ils ont décidé de nous accompagner plutôt qu'il y ait deux projets concurrents. L'ouverture a eu lieu le 1er septembre 2016, depuis, L'Usine créative héberge une graphiste freelance, un photographe, un développeur web, etc. C'est super, il y a une vraie communauté d'échange. C'est beaucoup plus facile de travailler en ayant ces personnes à proximité ».
Projets
L'actuel local de coworking fait une trentaine de mètres carrés mais les locaux sont encore loin d'être saturés. Le déménagement des machines à La Rochelle a libéré beaucoup d'espace. 500 m² sont libres ou presque sur un total de 1500 m². « Nous avons même encore une réserve foncière de 8000 m² si besoin », prévient Thierry Charliot. Sans investissement majeur, la conversion des locaux pourrait rapporter 50.000 euros fin 2017. « À terme, nous aimerions pouvoir embaucher un coordinateur. Et nous pourrions aussi aménager certaines salles : une salle de conférence, une petite salle de concert ou même une crèche o une salle de sport. Nous ne sommes pas dans l'urgence, on fait ça petit à petit. Nous voulons garder l'esprit " factory " tout en gardant un certain confort pour les personnes qui viennent y travailler. On ne fait pas d'immobilier d'entreprise »
