
C’est une activité qui était restée peu active depuis la dernière épidémie de H1N1 en 2009. Le fabricant et fournisseur d’équipements pour l’industrie Europe Technologie (370 salariés, 65 M€ de CA) a relancé depuis quelques jours la production de modules nécessaires à la fabrication de masques chirurgicaux et FFP2 destinés aux soignants et aux malades. « Ce sont des modules qui servent à souder les composants de masques et les élastiques par procédés ultrasons », explique Luc Furlani, le responsable commercial de l’ETI de Carquefou, près de Nantes. Ces modules sont un des éléments de la machine qui permet de produire jusqu’à 100 masques par minute.
Europe Technologies en a envoyé une cinquantaine pour des fabricants de masques en France (60 % de sa production) et à travers le monde. L’activité pourrait compenser en partie la perte de chiffre d’affaires lié à la fermeture des sites de leurs principaux clients ces derniers jours.
La demande repart en Chine
Airbus a en effet fermé ses sites de production le 17 mars, ainsi que les clients du secteur automobile. « On fait des réunions tous les jours pour voir qui de nos fournisseurs et clients sont ouverts et on s’adapte dans un contexte compliqué qui évolue jour après jour », explique Luc Furlani. Les salariés, eux, restent mobilisés. Pour les employés en intervention, « on respecte les distances et les règles de sécurité en vigueur pour éviter tout risque », précise le directeur commercial.
Europe Technologies reste aussi mobilisée pour ses clients de l’agroalimentaire en cas de besoin de pièces de rechange sur les lignes de production. L’ETI fabrique en effet des machines qui servent à trancher par ultrasons le fromage ou la charcuterie. Si les activités françaises de l’industriel tourne au ralenti, la demande commence à repartir pour sa filiale chinoise.