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Comment Mismo veut booster sa rentabilité
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Comment Mismo veut booster sa rentabilité

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Alain Lebreton, fondateur et président de Mismo, a confié les rênes opérationnelles de son entreprise de services numériques nantaise à ses fils. Nouveau comité de direction, nouveaux locaux et nouveaux logiciels... Depuis un an, Antoine et Alexandre Lebreton modernisent la PME familiale, à la conquête d'une meilleure rentabilité.

Alexandre Lebreton, directeur général adjoint et Antoine Lebreton directeur général depuis février 2017. — Photo : Amandine Dubiez - Le Journal des Entreprises

Ils ont grandi avec elle, y ont fait carrière. Alexandre et Antoine Lebreton ont repris depuis un an les rênes opérationnelles de Mismo, une entreprise de services informatiques basée à La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique). Leur père Alain Lebreton, toujours président du conseil de surveillance, prépare ainsi la transmission de l’entreprise qu'il a fondée, dont il reste majoritaire au capital via sa holding Parthemis. « Mismo, c’est un peu notre petite sœur. Quand elle est née on avait une dizaine d’année », sourit Alexandre Lebreton, directeur général adjoint en février 2017. Depuis un an et le départ de Thierry d'Acremont, c’est lui qui dirige Mismo avec son frère Antoine, nommé directeur général après dix ans à la tête d’un des services de la PME de 150 salariés.

Améliorer le résultat de 5 % par an

Leur "petite sœur" Mismo est aujourd’hui une adulte de 25 ans mais qui ne grandit plus. La PME qui compte six agences, dont une à Toulouse et les autres dans l'Ouest, stagne avec un chiffre d'affaires de 19 M€ et un résultat d’exploitation sous le million d’euros. La mission des deux frères est donc d'améliorer la rentabilité de l’entreprise « de 5 % par an », annonce Antoine Lebreton. Pour cela, il a opéré quelques "mises à jour".

Le changement le plus visible concerne les locaux. Plus colorés et surtout insonorisés, ils permettent aux salariés de l’open space qui reçoivent les appels des clients ayant un problème informatique de travailler plus sereinement. Mais le changement le plus important s’est déroulé dans les étages, où loge la direction. « Avant il y avait trois comités de direction différents qui se réunissaient lors d'une grand-messe mensuelle, désormais il n'y en a plus qu’un seul avec sept personnes qui se réunissent toutes les semaines », explique Antoine Lebreton, membre depuis trois ans du Centre des Jeunes Dirigeants de Nantes.

Diversification vers les logiciels de services RH

C’est lui, avec son frère, qui a recruté deux nouveaux directeurs pour gérer d'une part les équipes logiciels (30 % de l'activité) et d'autre part le service d'infogérance (60 % du CA). « Cela nous permet d’avoir une gestion plus agile des équipes », constate-t-il. Mismo présente 928 000 euros de résultat d’exploitation contre 686 000 il y a un an, en hausse de 35%. S’il reste toujours un fournisseur de matériel informatique - son métier historique -, notamment pour Nantes Métropole qui est son plus gros client, Mismo est bien décidé à partir à la conquête de nouveaux marchés.

« Nous allons commercialiser les logiciels de paie et de gestion RH de Cegid », indique Antoine Lebreton. Parallèlement, la PME qui compte 3 000 clients tels que Système U ou K-Line commence tout juste à travailler sur la réalité augmentée et l’intelligence artificielle. « La technologie nous permettrait d’identifier les pannes redondantes de nos clients », explique Alexandre Lebreton. De manière plus immédiate, la croissance de Mismo passera par le recrutement. « Nous subissons la concurrence des start-up », observe Alexandre Lebreton. Mismo travaille donc sa marque employeur. Commerciaux ou techniques, 20 postes sont toujours à pourvoir.

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