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Comment l’agence digitale Mazedia part à la conquête du monde
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Comment l’agence digitale Mazedia part à la conquête du monde

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Organisation de think tank et de workshops, une vingtaine de partenariat aux Etats-Unis et en Europe etc. Comment l’agence digitale créative Mazedia affine sa stratégie pour exporter les outils culturels interactifs qu’elles développent avec sa filiale Wezit.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Le 23 juin, Vincent Roirand sera à Nantes pour la réouverture du Musée des Beaux-Arts. Il viendra présenter le parcours interactif qu’il a créé spécialement pour le musée nantais avec la filiale Wezit de l’agence digitale Mazedia qu’il dirige. Trois jours plus tard, il sera à Rotterdam pour un autre rendez vous tout aussi capital pour l’avenir de son entreprise. Il réunit une vingtaine d’agences digitales de Suède, Allemagne, Pologne, Belgique Pays Bas mais aussi du Canada et des Etats Unis, toutes orientées sur le culturel, avec qui il vient de nouer un partenariat. Toutes s’engagent à proposer l’application développée par la PME de Nantes à leurs clients, qu’ils soient organisateurs d’exposition culturelle ou d’événement vivant.

Versailles, Strasbourg, Dresde etc

Comme elle l’a déjà fait pour le château de Versailles, mais aussi bientôt le musée de l’Alsace Moselle à Strasbourg ou encore un spectacle vivant à Dresde (Allemagne), Wezit fait entrer le digital au musée. Concrètement, la filiale de Mazedia créée par Vincent Roirand il y a six ans propose à des organisations culturelles un logiciel qui permet d’apporter un complément au parcours des visiteurs dans le musée. Ils peuvent personnaliser leur visite grâce au site internet ou à l’application dédiée à l’événement, qui est elle-même connectée aux bornes interactives qui jalonnent l’exposition.

« Je me suis beaucoup inspiré des start-up »

« Nous sommes sur un marché de niche, il faut aller chercher les clients dans le monde entier », explique Vincent Roirand. Pour capter des marchés à l’étranger, le P-dg a revu sa stratégie. Participer à des salons ne suffit plus. Pour toucher les décideurs, il a créé des workshops à destination d’un public ciblé composé d’acteurs du monde culturel. Depuis six mois, il parcourt le monde, de l’Europe aux Etats Unis, à Cleveland et Chicago, en passant par l’Australie pour organiser des think tank autour du story telling, mais aussi de la réalité augmentée. C’est ainsi qu’il a noué une vingtaine de partenariats avec des agences digitales étrangères connues du monde culturel. « Lors de ces workshops, on tente de se rapprocher des influenceurs, ce sont souvent les plus actifs et qui sont les plus influents », explique Vincent Roirand. « Je me suis beaucoup inspiré des start-up et de leur méthode de social selling », poursuit le dirigeant.

Des nouveaux clients inattendus

Et comme une start-up, la PME est en train de pivoter. Vincent Roirand a remarqué que les parcours personnalisés intéressaient grandement les centres commerciaux nord-américains, ces immenses malls. « C’est la traçabilité du parcours qui les intéresse », note le dirigeant. Parallèlement, les équipes R&D de Wezit se lancent dans sur le marché de l’éducation. L’équipe technique composée de 20 personnes travaille sur un nouveau projet de recherche qui consiste à créer des ponts entre l’apprentissage dans les collèges et les lycées, et la médiation culturelle in situ. Pilote de ce projet national, Wezit a reçu 2,4 milllions d’euros de financement de la part du Fonds Unique Interministériel (FUI) pour développer le concept. Des projets qui, Vincent Roirand l’espère, devrait rendre Wezit rentable dans quelques mois. Si la filiale est déficitaire, l’agence digitale Mazedia a réalisé un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros en 2017 en augmentation de 30% par rapport à 2016 ( 2 millions d’euros de CA).

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