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Atlantique Scaphandre mise sur l’éolien en mer
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Atlantique Scaphandre mise sur l’éolien en mer

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La PME vendéenne de travaux sous-marins Atlantique Scaphandre investit plus de 7 millions d’euros pour s’équiper d’un nouveau navire. L’objectif : être habilitée à intervenir sur les parcs éoliens offshore et au large pour décrocher de nouveaux marchés.

David Bossard a créé la PME Atlantique Scaphandre en 2004 aux Sables d'Olonne — Photo : Jéromine Doux - Le Journal des Entreprises

« Nous travaillons depuis cinq ans sur la pré-installation des parcs éoliens », explique David Bossard, le dirigeant de la société de travaux sous-marins, Atlantique Scaphandre (15 salariés, 3 M€ de CA), basé aux Sables d’Olonne (Vendée). Mais pour passer à l’étape supérieure et continuer à travailler pour l’éolien en mer, la PME vendéenne devait s’équiper d’un nouveau bateau répondant à des réglementations sécuritaires. D’autant qu’Atlantique Scaphandre avait déjà été retenue par la société Louis Dreyfus Travocéan, chargé de poser les câbles du parc éolien offshore de Saint-Nazaire, afin de réaliser les travaux sous-marins en lien avec la pose.

7 millions d’euros dans un nouveau bateau

Pour honorer cette mission, la société des Sables d’Olonne investit donc plus de 7 millions d’euros dans un nouveau bateau, commandé directement chez son voisin, le chantier naval Océa. Le plus gros investissement de l’histoire d’Atlantique Scaphandre, fondée en 2004 par l’actuel dirigeant, qui n’avait jamais investi plus de 3 millions d’euros dans un bateau. Le Nanoplon, doté notamment de moteurs électriques pour être plus respectueux de l’environnement, sera livré en mai 2021 et permettra à la société de travailler avec les constructeurs de parcs éoliens mais également d’intervenir au large, pour des sauvetages de navire par exemple. « Nous étions intervenus lors du naufrage du cargo italien, Grande America, dans le golfe de Gascogne, rappelle David Bossard. Mais ce nouveau navire va nous permettre de répondre à beaucoup plus de marchés. » Avec le Nanoplon, la société pourra intervenir jusqu’à 200 milles, soit environ 320 kilomètres.

700 000 € à 1 million d’euros de chiffre d’affaires supplémentaires

Grâce à lui, la société qui possède déjà un navire à l’Île d’Yeu, un à La Rochelle et un aux Sables d’Olonne, envisage de réaliser 700 000 € à 1 million d’euros de chiffre d’affaires supplémentaires par an, notamment à l’export. « Aujourd’hui, nous n’avons fait que quelques chantiers à l’international, lorsque nos clients français nous ont demandé de les suivre. Nous voulons continuer à travailler ainsi, nous avons de nombreuses demandes à l’export », poursuit le dirigeant qui travaille notamment avec des scientifiques, des biologistes, des bureaux d’études ou des experts maritimes.

Sans compter le développement de ses autres activités : nettoyage, dévasement des ports, mais aussi intervention dans les rivières, les lacs ou les océans et transport de poissons entre la criée des Sables d’Olonne et celle de l’Île d’Yeu. « Nous avons une croissance à deux chiffres chaque année », se réjouit David Bossard, qui a poursuivi ses activités pendant le confinement lié à l’épidémie de Covid-19. « Seul un de nos bateaux s’est arrêté pendant un peu plus d’un mois, sinon nous avons continué à travailler normalement », précise-t-il.

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