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Le parc éolien Yeu - Noirmoutier a obtenu toutes les autorisations
Vendée # Production et distribution d'énergie

Le parc éolien Yeu - Noirmoutier a obtenu toutes les autorisations

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Après une longue enquête publique, un avis défavorable du Conseil national de la protection de la nature, et la création de collectifs contre le projet, le parc éolien offshore, qui souhaite s’implanter entre les îles d’Yeu et de Noirmoutier a enfin décroché toutes les autorisations nécessaires à sa création. Mais les démarches ont pris du retard. Alors que les travaux devaient débuter en 2019, ils ne commenceront pas avant 2022.

Photo : Ad Meskens / Wikimedia Commons

Que ce soit du côté de la société Éoliennes en mer îles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN) ou de RTE (réseau de transport d’électricité) toutes les demandes d’autorisation ont été acceptées. Le parc de 62 éoliennes, installé au large de Saint-Jean-de-Monts, et raccordé par RTE jusqu'à Soullans, en Vendée, devrait bientôt voir le jour. Toutefois, le projet a pris du retard. Alors que les travaux devaient débuter en 2019, ils ne commenceront qu’en 2022. « L’enquête publique a pris plus de temps que prévu et nous tablons sur une période d’environ un an et demi pour gérer les différents recours », précise Lucile Forget, directrice du développement du projet pour EMYN, dont les actionnaires sont Engie (47 %), EDP Renewables (43 %) et Groupe Caisse des Dépôts (10 %). C’est en effet le délai moyen accordé à la gestion des contentieux pour ce type de projet. L’entreprise entre donc dans une période juridique, qui se déroulera exclusivement à Nantes. La cour administrative d’appel de la Métropole est en effet chargée de traiter les affaires relatives à l’éolien offshore.

Un parc intelligent

La mise en service du parc est donc reportée à 2023. Les travaux de raccordement dirigés par RTE débuteront, quant à eux, un peu plus tôt. Les premiers chantiers devraient voir le jour en 2020 à La Barre-de-Monts. Là, des tuyaux seront enterrés sous le sable afin d’acheminer les câbles installés au fond de la mer, sur la terre. Sous l’eau, un câble de fibre optique sera également installé pour communiquer avec le parc et le rendre intelligent. « L’idée est qu’il intègre le réseau Smart Grid, en Vendée », détaille Jean-Marc Boyadjis, chef de projet chez RTE. Smart Grid Vendée, a en effet pour objectif de tester les réseaux électriques vendéens pour connaître leur capacité à s’adapter aux besoins.

22 entreprises ligériennes ont déjà travaillé sur le projet

Jusque là, 22 entreprises ligériennes, dont 11 vendéennes, ont déjà travaillé pour la société EMYN. C’est par exemple le cas de l’entreprise de services portuaires LHD, à Donges, ou celle de travaux maritimes, Atlantique Scaphandre, aux Sables d’Olonne. « Malheureusement, aucune entreprise vendéenne n’aura les capacités de se positionner sur les prochains appels d’offres concernant l’installation de la sous-station électrique, des câbles électriques ou du parc éolien lui-même, indique Lucile Forget. Mais les entreprises ligériennes pourront être sous-traitantes sur ces chantiers. » Au total, le parc devrait permettre de créer 750 emplois directs pour la construction et l’assemblage des éoliennes dans les deux usines Siemens Gamesa, situées au Havre. Et 750 emplois supplémentaires devraient voir le jour pour la fabrication des autres éléments du parc (fondations, câbles inter-éoliennes, sous-station électrique en mer) et pour leur installation en mer. À terme, la directrice du développement du projet estime que plusieurs dizaines de postes pérennes seront créées pour assurer la maintenance du parc. Les éoliennes devraient produire environ 1 900 GW par an, ce qui correspond à la consommation de la totalité de la population vendéenne. Toutefois, leur espérance de vie est d'environ 25 ans. Et il faudra attendre entre 10 et 20 ans pour qu’elles soient rentables.

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