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Renault ouvre une chaire dédiée à l’électrique à l’Ecole Centrale de Nantes
Nantes # Électronique # Investissement

Renault ouvre une chaire dédiée à l’électrique à l’Ecole Centrale de Nantes

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Renault accélère sur l’électrique. Le groupe investit 4,6 millions dans la création d’une chaire dédiée au moteur électrique et hybride à l’Ecole Centrale de Nantes. Le leader européen sur l'électrique se prépare ainsi à la « déferlante » électrique qu’il prévoit pour 2020.

— Photo : Le Journal des Entreprises

La voiture électrique du futur s’invente donc à Nantes, dans les laboratoires de l’Ecole Centrale. Renault n’a pas choisi la Cité des Ducs par hasard. « L’Ecole Centrale détient des laboratoires d’excellence au niveau mondial », explique Philippe Schulz, directeur de la conception des motopropulseurs électriques et hybrides chez Renault. « On est les seuls au monde à avoir des laboratoires permettant de tester la puissance automobile des véhicules au niveau académique », renchérit Malek Ghanes, directeur de cette nouvelle chaire consacrée à la performance de la propulsion électrique.

Autre raison de cette implantation : Centrale Nantes est, en plus, leader dans le domaine de la commande sans capteur. « Moins de capteurs dans le moteur, cela veut dire un coup plus abordable pour le consommateur », précise Philippe Schulz. C’est tout l’enjeu des recherches initiées par le constructeur automobile : rendre les véhicules électriques accessibles à Monsieur tout le monde et rassurer le consommateur sur la robustesse et la fiabilité des véhicules. Tout cela dans les trois ans à venir. Renault anticipe en effet une « déferlante » électrique qui devrait être causée, selon lui, par une future réglementation beaucoup plus stricte sur les émissions de CO2.

30 chercheurs en mode start up

« Pour faire baisser les coûts d’un véhicule, il y a plusieurs possibilités : travailler sur le hard, les batteries, les moteurs, etc. ou travailler sur le soft. À Nantes, on travaille clairement sur le soft », détaille Philippe Schulz. « L’objectif est de développer des algorithmes d’observation, de diagnostic, à la fois sur les technologies de batterie mais aussi sur la récupération d’énergie lors du freinage. Le but, en fait, est d’optimiser au maximum les performances énergétiques entre le moteur, la batterie, ou encore le système de charge », précise Malek Ghanes.

Et le groupe veut aller vite. Il attend des résultats de recherche et des applications dès l’année prochaine. La chaire, composée d’une trentaine de chercheurs internationaux, d’ingénieurs, doctorants, post doc fonctionnera « en mode start up », comme l’a souhaité Renault. « On veut de l’hyper réactivité. Le maitre mot c’est : pas de frein à la créativité. Il faut un esprit jeune, entrepreneuriale, qui nous bouscule », explique le directeur de la conception des motopropulseurs électriques et hybrides chez Renault. L’électrique, en France, c’est 1 % du marché annuel. C’est peu, mais ce n’est que le début, estime le constructeur. L'entreprise a vendu plus de 15 000 véhicules électriques depuis le début de l’année, c’est 32% de plus que l’année précédente. Il est leader en Europe avec 27% du marché électrique particulier et utilitaire. Depuis le lancement de son offre électrique, il y a 5 ans, Renault a vendu 100 000 véhicules électriques.

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