Saint-Brieuc
Les commerçants briochins demandent à être soutenus dans la relance de l’activité
Saint-Brieuc # Commerce # Conjoncture

Les commerçants briochins demandent à être soutenus dans la relance de l’activité

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Déjà marqués par un taux de vacance commercial abyssal, avec 244 magasins vides en centre-ville, les commerçants de Saint-Brieuc interpellent la mairie pour qu’elle les soutienne activement en cette période post-confinement.

38,5 % des pas-de-porte du centre-ville de Saint-Brieuc ne comptent actuellement aucun occupant. Ce taux de mitage était de 10 % en 2001, de 15,1 % en 2011 et de 36,3 % en 2018. — Photo : Julien Uguet / Journal des entreprises

Les commerçants de Saint-Brieuc ne se sentent pas assez soutenus et n’hésitent pas à le faire savoir. Dans un plaidoyer transmis à Marie-Claire Diouron, premier édile de la préfecture des Côtes-d’Armor, Boutik’n’Co demande à la mairie de les soutenir sans tarder. « Les aides directes accordées sont les bienvenues mais insuffisantes, confirment Véronique Merlier et Emmanuel Deslande, coprésidents de l’union du commerce locale. Beaucoup d’élus s’activent pour que leur centre-ville soit plus beau, plus propre et plus animé pour aider à reconquérir les consommateurs. »

Des mesures fiscales fortes

Déjà touchée par un taux de vacance commerciale qui frôle 42 %, l’association des commerçants briochins demande expressément à la municipalité de soutenir le centre-ville au niveau fiscal. « Nous demandons des mesures économiques fortes qui doivent inclure l’annulation de la CFE, l’aménagement de la taxe foncière, la participation aux loyers pendant le temps de confinement ou encore la gratuité des taxes d’occupation des sols pour 2020, etc. »

Sécurité et attractivité

Boutik’n’Co, qui fédère une centaine de commerçants, invite également la mairie de Saint-Brieuc à renforcer la sécurité dans les rues piétonnes. « Il faut limiter les attroupements afin de réduire les trafics en tous genres, faire faire respecter l’interdiction de l’alcool sur les voies publiques, faire respecter les arrêtés anti-mendicité lorsque cela porte atteinte à l’ordre public. » Pour Emmanuel Deslande et Véronique Merlier, la municipalité doit également « reporter les travaux du plateau piétonnier sine die et assurer la gratuité des parkings fermés de la ville jusqu’au 31 août. De toutes ces décisions dépendra la survie de nos commerces. »

Sollicitée, la mairie renvoie le sujet à des discussions plus globales et sur le long terme. Epineux, le sujet a été pris en main en direct par le cabinet de la mairie. « Une réunion devrait se tenir afin de proposer des solutions, précise Alain Ecobichon, adjoint en charge de l’attractivité du centre-ville. L’objectif est de sortir de propositions à court terme et bien d’accompagner les commerçants dans la durée. On sait bien que la crise actuelle aura des répercussions pendant longtemps. Il faut que tout cela concerté avec les intéressés eux-mêmes. »

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