Dixième PME française où il fait bon travailler. S'il y a bien une distinction, parmi les nombreuses reçues par la société de Merdrignac depuis sa création en 1997, dont le P-dg Marc Guillermou est le plus fier, c'est bien celle récemment remise lors de la cérémonie Best Workplaces France 2012 à Paris.
Une récompense collective
«Quand je vois les autres entreprises récompensées, pour la plupart de très grands noms dans leur secteur, j'éprouve une satisfaction personnelle mais également collective car elle récompense les efforts de mes 250 salariés. C'est dans ces moments-là que l'on se dit que les choix d'entreprises effectués ces quinze dernières années ont été les bons.» À commencer par celui de se positionner sur un secteur plein d'avenir: le développement de solutions agronomiques innovantes, naturelles et respectueuses de l'environnement à destination du monde agricole. «Je ne cache pas que les débuts ont été un peu difficiles car il a fallu prendre son bâton de pèlerin pour convaincre autant l'interprofession, au début sceptique, que les clients. Pour faire simple, nos produits sont des biostimulants qui permettent de réguler la vie d'un sol, d'optimiser l'alimentation animale, etc.... tout en étant rentables économiquement.»
Une trentaine de brevets
Fondée en 1997, Bio 3G commercialise sa première innovation quelques mois plus tard: un turbo pour fumiers. «Nous avons bénéficié des travaux réalisés dans notre ancienne structure MG Concept, qui avait dû déposer le bilan. Je dis nous, car à l'origine Bio 3G est une aventure à trois avec Ghislaine Goubin et Stéphane Giraud.» À coups d'essais scientifiques, et de brevets déposés pour se protéger (une trentaine au total), l'entreprise de Merdrignac parvient doucement à creuser son trou. «En 2003, nous avons décidé de reprendre une partie de la fabrication en direct. L'opportunité nous a conduits dans le Gard avec le rachat d'une unité de production à Salindres. C'était loin de nos bases mais l'usine était totalement adaptée à nos besoins en terme d'agencements et de matériels.Ce qui ne nous empêche pas de la moderniser régulièrement. En 2012, nous allons y investir près de 500.000euros.»
La vague turbonitrate
Fort d'un chiffre d'affaires en progression régulière de près de 10% par an, Bio 3G surfe aujourd'hui sur une vague qui ne semble pas prête de retomber. «C'est vrai mais la vague est alimentée par les innovations en continu que nous proposons sur le marché.» Dernier exemple en date, un turbonitrate récompensé aux derniers trophées Crisalide dans le domaine des écotechnologies. «C'est un travail entamé depuis 13 ans qui vise à réduire l'utilisation d'engrais azotés sur les cultures. Il nous reste encore quelques validations scientifiques à mener avant une distribution qui devrait intervenir dans le courant de l'année 2013.» Une innovation qui devrait notamment permettre à Bio 3G de développer sa présence à l'international. «Aujourd'hui, c'est notre faiblesse puisque nous ne sommes véritablement présents qu'en Suisse. Le turbonitrate, vu le marché et les enjeux au niveau environnemental, doit nous permettre d'y palier.»
La formation au centre
Marc Guillermou pourra notamment compter sur la fidélité et le professionnalisme de ses collaborateurs. «Nous avons aujourd'hui une organisation bien rodée qui nous permet de faire grandir la famille Bio 3G sans difficultés. J'attache une grande importance à la formation des Hommes. Nos commerciaux doivent être aussi de bons techniciens, nos télévendeuses disposer d'une approche humaine de la relation client puisque nous vendons nos produits en direct sans intermédiaire.» Des bonnes pratiques que Bio 3G entend faire partager au plus grand nombre. «L'entreprise est très impliquée dans les réseaux d'entreprises car je crois fondamentalement dans l'échange entre dirigeants et cadres. C'est un modèle qui nous réussit plutôt bien depuis 1997.»
Bio 3G
(Merdrignac) P-dg: Marc Guillermou 250 salariés Chiffre d'affaires 2011: 28millions d'euros 02 96 67 41 41
