Le laboratoire homéopathique Boiron (CA 2019 : 557 M€ contre 604 M€ en 2018), annonce pouvoir fabriquer du gel hydroalcoolique. Sa directrice générale Valérie Lorentz-Poinsot a été contactée en fin de semaine dernière par la Direction générale de la santé pour participer à l’effort collectif tourné contre la pandémie du coronavirus Covid-19. « Nous avons l’espace, les machines, restait à nous assurer que nous pouvions mobiliser des salariés pour le faire. Ce serait fait, il suffit de bien organiser les choses », indique-t-elle dans l’interview diffusée cette semaine sur BFM Lyon en partenariat avec Le Journal des Entreprises.
Une décision qui intervient alors que Boiron accuse une baisse de son chiffre d’affaires de 7,8 % par rapport à 2018, avec un résultat opérationnel 2019 (66 M€) en recul de 36,9 %. Le 11 mars, Valérie Lorentz-Poinsot a annoncé aux représentants du personnel le plus grand plan social de l'histoire de Boiron, entraînant la suppression de 646 postes, soit un tiers de l’effectif en France. L'entreprise emploie au total 2 377 salariés en France dont plus de 1 100 dans l’Ouest lyonnais.
Boiron, créé en 1963 et dont le siège est à Messimy (Rhône), annonce notamment l’arrêt du site de production de Montrichard, près de Tours (69 salariés), et la fermeture de 12 établissements de préparation-distribution (sur 27) à Avignon, Belfort, Brest, Grenoble, Limoges, Niort, Paris-Bois d’Arcy, Paris-Ivry, Pau, Rouen, Strasbourg et Toulon. Les sites du Rhône ne sont pas concernés.