Vendée : Cavac prévoit « une croissance externe courant 2016 »
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Vendée : Cavac prévoit « une croissance externe courant 2016 »

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AGROALIMENTAIRE La coopérative agricole Cavac s'attend à une année compliquée, mais poursuit sa diversification. Interview du président Jérôme Calleau.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Jérôme Calleau, vous êtes président du conseil d'administration de Cavac, une coopérative agricole principalement basée en Vendée et Deux-Sèvres. Que pèse Cavac aujourd'hui ?


« Nous sommes la plus grande coopérative vendéenne et la troisième entreprise du département. Cavac réunit environ 4.000 sociétaires et emploie 1.350 salariés.
Sur le dernier exercice, clôturé au 30 juin dernier, nous avons réalisé 932 millions d'euros de chiffre d'affaires pour 5,8 millions de résultat net.

La production et commercialisation des animaux de nos adhérents (bovins, porcs, lapin, volaille) et la nutrition animale représentent 60 % de notre activité. Les productions végétales (céréales, légumes, semences ) comptent pour près de 40 % des ventes.
Enfin, il ne faut pas oublier la distribution (NDLR : via des magasins Gamm Vert notamment) et nos diversifications dans la transformation de légumes secs et lentilles, la fabrication de conserves de mogettes, la viande de porc et le pain bio (Olvac, Bioporc, Biofournil), ou encore dans la production d'isolant en chanvre. Tout cela pèse 50 millions d'euros de chiffre d'affaires.»



Vous venez de publier un résultat net 2014-15 en progression. Avec un bilan toutefois contrasté, plutôt bon pour les activités végétales, tandis que la situation de l'élevage s'est détériorée... Commence s'annonce 2016 ?

« Au vu des cours des matières premières, on table au mieux sur une stabilité de chiffre d'affaires sur 2015-16. Mais la volatilité des marchés est telle, d'une année sur l'autre, qu'il reste difficile d'effectuer des prévisions.

Le dernier exercice a été marqué par une récolte historique de céréales, avec 950.000 tonnes (NDLR : la collecte du groupe a augmenté de près de 30 % par rapport à l'année passée). Toutefois, des difficultés apparues vers le second semestre 2015 vont se poursuivre, notamment celles rencontrées par les producteurs de lait et de viande porcine. L'an dernier, cette activité était à peine à l'équilibre.

Plus largement, la production et la nutrition animales, qui constituent pourtant 60 % de l'activité, ont peu contribué au résultat, à hauteur de 20 à 25 % seulement. Le pôle lapin va aussi être impacté. L'abattoir d'ALPM, que l'on alimente, ne vend plus de peaux de lapin en Chine, qui a bloqué les importations. Un arrêt qui s'est répercuté par une baisse des prix payés aux éleveurs. (NDLR : Cavac accompagnera à hauteur d'un million d'euros cette année pour ses éleveurs en difficulté).

Quant aux céréales, leurs prix, notamment ceux du blé et du maïs, ne rémunèrent quasiment plus les producteurs, qui arrivent tout juste à l'équilibre et ne parviennent plus dégager de capacité d'autofinancement. Heureusement Cavac a poursuivi sa diversification vers des créneaux a plus forte valeur ajoutée, comme des activités de transformation.

Notre stratégie ? Passer de la fourche à la fourchette, du producteur, au meunier, jusqu'au pain.»


Justement, après Bioporc, vous avez repris l'an dernier le fabricant de pain Biofournil dans le Maine-et-Loire. D'autres rachats sont prévus ?
« Tout à fait, il y a aura une nouvelle croissance externe courant 2016, sur une société de taille comparable, c'est-à-dire générant entre 10 et 20 millions d'euros de chiffre d'affaires. On cible un métier connexe aux nôtres. »

Cavac (La Roche-sur-Yon)
Président : Jérôme Calleau
1.350 salariés 932 M€ de CA
02 51 36 51 51
www.coop-cavac.fr

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