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Un nouveau délégué ministériel et quelques millions pour l’Économie sociale et solidaire
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Un nouveau délégué ministériel et quelques millions pour l’Économie sociale et solidaire

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Maxime Baduel va être nommé délégué ministériel à l’Économie sociale et solidaire (ESS) d’ici quelques jours. Présentant sa feuille de route pour l’ESS, Olivia Grégoire a plaidé pour renforcer le dispositif d’accompagnement territorial de l’ESS et veut consacrer 2,5 millions d’euros par an pour les Pôles territoriaux de coopération économique.

L’ESS regroupe 220 000 structures en France dont l’association Talendi, une entreprise adaptée de sous-traitance industrielle — Photo : Bretagne Ateliers

Représentée jusqu’en juillet par Marlène Schiappa, l’Économie sociale et solidaire (ESS) est désormais intégrée au périmètre déjà large piloté par Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme. Présentant sa feuille de route, celle-ci a annoncé ce lundi 6 novembre la nomination prochaine d’un délégué ministériel à l’Économie sociale et solidaire, Maxime Baduel. Directeur général de la fédération Solidarités nouvelles pour le logement et ancien conseiller d’Olivia Grégoire, il sera "un relais utile et indispensable" en charge d’animer l’écosystème de l’ESS et de porter ses propositions.

Un référent dans chaque préfecture

La ministre déléguée entend "renforcer l’efficacité du dispositif d’accompagnement territorial de l’ESS". En particulier, elle souhaite que chaque préfecture de France dispose d’un ETP missionné sur l’ESS. "Aujourd’hui, on est plutôt à 0,5 ETP. Ce n’est pas suffisant", estime Olivia Grégoire.

Quelques financements sont annoncés : dans le cadre du plan France Ruralités, un fonds spécifique d’amorçage pour des projets d’ESS en zone rurale sera déployé, à raison d’un million d’euros par an, pendant trois ans. Olivia Grégoire entend également accélérer sur la mise en place des Plans territoriaux de coopération économique, regroupements d’entreprises, de collectivités, de centres de recherche ou de formation. Quelque 2,5 millions d’euros par an y seront consacrés, dont 1,5 million pour accompagner le changement d’échelle des plans territoriaux existants.

Créer des ponts avec l’économie "classique"

Créer ou renforcer les ponts entre l’ESS et l’économie "classique" reste un objectif de fond du gouvernement. "On se connaît bien dans notre écosystème. Il nous reste énormément à faire pour faire connaître cette économie en dehors des cinq familles historiques", plaide Olivia Grégoire. Alors que la question de la transmission des TPE et PME s’annonce pressante, l’ESS pourrait apporter des solutions, à travers les SCIC et les SCOP, suggère-t-elle par exemple.

Selon la Chambre française de l’économie sociale et solidaire, l’ESS regroupe en France 220 000 associations, coopératives, mutuelles, fonds de dotation et fondations et sociétés commerciales. Ces structures emploient 2,3 millions de salariés, soit 14 % de l’emploi privé.

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