Trêve estivale ou devoirs de vacances ?
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Trêve estivale ou devoirs de vacances ?

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— Photo : Le Journal des Entreprises

Y’a-t-il seulement eu une trêve estivale ? Cette période typiquement hexagonale, durant laquelle les téléphones sonnent dans le vide et les mails s’empilent en attende de lecture, s’impose traditionnellement comme une véritable mise entre parenthèses de la vie économique. Mais derrière les machines à l’arrêt et les rideaux de fer baissés, les grandes manœuvres se sont quand même poursuivies tout au long de l’été dans nos deux départements. Avec une belle effervescence. A Cholet, la Scop Bouyer Leroux avance ses pions en Alsace avec la reprise de Soprofen, spécialiste de la fabrication de portes de garage et volets roulants. A l’inverse, toujours en Maine-et-Loire et dans le BTP, c’est le groupe Luc Durand qui entre en négociations exclusives avec le spécialiste des travaux publics Charier. Basé en Loire-Atlantique, celui-ci reprendrait l’Angevin avant la fin de l’année. En Sarthe, c’est le poids lourd de la papeterie Arjowiggins qui passe sous pavillon néerlandais suite au retrait de son actionnaire français, le groupe Sequana.

Toutefois, ces opérations estivales ne sont pas toute marquées du sceau de la croissance. Au Mans, le nordiste Happychic (groupe Mulliez) confirme la fermeture de l’entrepôt logistique de Brice, rompant ainsi le lien historique avec la ville qui a vu naître cette marque de prêt-à-porter. En juillet, c’est l’entreprise angevine de maçonnerie Bonnel qui entame une procédure de redressement judiciaire, avec néanmoins deux offres de reprise dans la balance. La trêve a eu donc des airs de devoirs de vacances pour certains. Et à l’heure où les bronzages s’estompent et les boîtes mails se vident, la rentrée réserve elle aussi, à n’en pas douter, son lot de rebondissements économiques.

Ce billet a été publié dans Le Journal des Entreprises édition Maine-et-Loire/Sarthe n°374, septembre 2018.

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