Pays de la Loire
Serap, Sigma, Humeau Beaupréau et Elan Cité lauréats 2023 des trophées du Prix Impact Entreprise
Pays de la Loire # Industrie # Économie

Serap, Sigma, Humeau Beaupréau et Elan Cité lauréats 2023 des trophées du Prix Impact Entreprise

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Quatre entreprises des Pays de la Loire ont été récompensées pour leur capacité à se transformer lors de la remise des trophées du Prix Impact Entreprise. Il s’agit du mayennais Serap, des nantais Sigma et Elan Cité et de l’angevin Humeau Beaupréau.

Les lauréats et organisateurs du Prix Impact Entreprise, lors de la remise des trophées à Angers, le 5 décembre 2023 — Photo : Olivier Ortion

Cela fait soixante ans exactement que Serap fabrique des tanks à lait, ces grandes cuves qui permettent de refroidir le lait des vaches, dans les salles de traite des exploitations agricoles. Mais l’entreprise de Gorron, dans le Nord Mayenne, au gré des tempêtes, n’a cessé de se réinventer. Et si elle a décroché le Grand prix des trophées Prix Impact Entreprise 2023, ce mardi 5 décembre, c’est parce qu’elle cochait toutes les cases. Cette distinction, à l’initiative de KPMG, d’Audencia, des caisses du Crédit Agricole Atlantique Vendée et Anjou Maine, d’Altios et du Journal des Entreprises, récompense chaque année les entreprises régionales qui allient performance économique et impact positif.

Serap grand prix 2023

Et c’est donc l’ETI mayennaise Serap qui a décroché, ce mardi 5 décembre au Palais des congrès d’Angers, le grand prix 2023. Avec 53 millions d’euros de chiffre d’affaires, Serap, qui compte 530 collaborateurs dont les deux tiers en France, poursuit sa croissance et réalise désormais la moitié de son activité à l’international. Elle est le leader mondial du tank à lait avec 15 % de parts de marché. "Le développement s’est fait naturellement en misant sur la qualité", raconte Arnaud Duchatelet, son directeur administratif et financier. Pour exporter ses tanks à lait, Serap a décidé de créer des sites de production dans les grands pays producteurs de lait. Ce qui lui permet de ne pas avoir à se soucier des coûts de transport et de se préserver des soubresauts des taux de change. Serap dispose ainsi de sites de production au Brésil, au Mexique et en Inde.

L’une des forces du groupe contrôlé par la famille Boittin, c’est qu’il a misé dès les années 1970 sur l’actionnariat salarié. Le personnel possède aujourd’hui 35 % du capital. "Cela nous a obligés à avoir une communication beaucoup plus transparente, à communiquer régulièrement sur la trésorerie par exemple", indique Arnaud Duchatelet. L’entreprise, qui s’est diversifiée vers les cuves vinicoles et les équipements de process industriel, a lancé récemment une nouvelle gamme de tanks à lait. Cette cuve de refroidissement, baptisée "Opticool" consomme 60 à 70 % d’électricité en moins.

Le prix impact environnemental pour Sigma

L’empreinte environnementale, justement, l’entreprise Sigma, à la Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique), cherche à la réduire. Elle est récompensée pour ces efforts du Prix impact environnemental. Présidée par Philippe Oléron, l’ETI de 700 collaborateurs spécialisée dans les services du numérique s’est fixé des objectifs de réduction carbone ambitieux : baisser de 40 % ses émissions carbone d’ici 2026 et de 55 % d’ici 2030. Elle allonge la durée de vie de son matériel, cible mieux les achats en amont et surtout favorise le transport en commun par une prise en charge à 70 % des frais. Les salariés n’utilisent plus l’avion sauf exception et Sigma projette l’installation d’ombrières photovoltaïques sur ses parkings. "L’adhésion est totale", rapporte la DRH Élise Voyer.

Le prix impact territorial pour Humeau Beaupréau

Le Prix impact territorial revient, lui, au fabricant de chaussures Humeau Beaupréau. L’entreprise familiale plus que centenaire parvient à refaire du made in France, 25 ans après les délocalisations massives qui avaient conduit à la fermeture de nombreuses usines de textile et chaussure dans ce bassin de production emblématique que sont les Mauges. Humeau Beaupréau, propriétaire de la marque de sandales en plastique Méduse, s’est lancé le défi de produire en partie localement. Pour cela, il a fallu repositionner la marque. Certes, les chaussures en cuir pour enfants de sa marque Bopy sont fabriquées en Tunisie, "sinon on ne pourrait pas les vendre à moins de 140 euros, justifie sa directrice générale Anne-Céline Humeau. Mais tout ce que l’on pouvait garder en France, on l’a gardé en France". Soit 80 % de ses sandales. Et cette année, une nouvelle étape semble avoir été franchie : Humeau Beaupréau a lancé sa première marque de sneakers. Ces baskets pour femmes aux multiples coloris sont aussi assemblées dans les Mauges, à Montjean-sur-Loire, par la Manufacture (groupe Éram). Côté environnement, la PME de 140 salariés ne travaille plus, dans l’injection, qu’avec du PVC recyclable à l’infini.

Les radars d’Elan Cité lauréats du prix impact international

À Orvault, aux portes de Nantes, la PME Elan Cité, 50 salariés, poursuit sa conquête de nouveaux territoires, ce qui lui a valu le Prix impact international. Sa spécialité : les radars pédagogiques, ceux qui affichent la vitesse des voitures sans verbaliser. "L’aspect préventif et non répressif, c’est quelque chose qui compte pour nous", assure sa directrice générale Emmanuelle Landru. Le marché du radar pédagogique est florissant. "Il se développait partout dans le monde, on voyait des concurrents venir de partout, on a donc voulu aller sur tous les marchés domestiques". Depuis 2014, Elan Cité a créé une filiale aux États-Unis et quatre autres en Europe. Les ambitions vers le nouveau continent sont fortes. Les États-Unis représentent déjà 20 % du chiffre d’affaires et la PME nantaise compte bien faire progresser ce ratio. Elle veut se développer fortement aux États-Unis où elle veut multiplier par trois son chiffre d’affaires d’ici à 3 ans.

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