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Seifert finalise son entrepôt pour décrocher de nouveaux contrats
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Seifert finalise son entrepôt pour décrocher de nouveaux contrats

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À Hambach, en Moselle, le nouvel entrepôt de Seifert Automotive Logistics France sera bien mis en service au 1erjanvier 2021. Malgré le départ annoncé de son prestataire Daimler, la filiale du groupe allemand a décidé de poursuivre son investissement de 30 millions d’euros. Le logisticien espère maintenant conclure de nouveaux partenariats avec ses futurs voisins.

L'entreprise Seifert Automotive Logistics France a investi 30 millions d'euros dans cet entrepôt situé sur le site de l'Europole 2 à Hambach (Moselle) — Photo : Seifert Automotive

Un cadeau de Noël à 30 millions d’euros. Seifert Automotive Logistics France (CA 2019 : 12 M€ ; effectifs : 100), spécialiste de la logistique industrielle ainsi que du transport et du stockage de marchandises, s’est offert un entrepôt flambant neuf sur le site de l’Europole 2 à Hambach, en Moselle. D’une surface totale de 42 000 m², le projet de la filiale du groupe allemand s’est concrétisé en deux phases : une première moitié livrée en janvier 2020, l’autre moitié désormais en phase finale de construction. La totalité des 41 000 m² consacrés à la logistique et au stockage sans oublier les 1 000 m² de bureaux et de locaux sociaux seront mis à disposition dès le premier jour de l’année 2021.

Un de perdu, dix de retrouvés ?

En tant que prestataire de Daimler (propriétaire des marques Mercedes-Benz et Smart), Seifert Automotive souhaitait quitter le site d’assemblage de Smartville pour déménager à quelques mètres de là et ainsi disposer de ses propres installations. Et c’est en plein chantier que le 3 juillet dernier, le constructeur automobile allemand a annoncé sa volonté de vendre l’usine. Une décision tonitruante qui n’a finalement pas arrêté les travaux engagés par le logisticien. « Nous nous sommes sérieusement posé la question mais nous avons décidé d’aller au bout de nos investissements, rapporte Luc Wanner, le président de Seifert Automotive Logistics France. Nous avons désormais la chance d’avoir nos propres locaux et nous sommes en mesure de répondre à d’autres clients et d'engager de nouvelles prestations ».

En raison du départ de Daimler, le logisticien peut dire adieu aux contrats liés à la production promise des SUV Mercedes mais peut toujours compter sur les petites citadines, encore en fabrication jusqu’en 2024. Luc Wanner vise également les 4x4 Grenadier prévus par Ineos, unique candidat à la reprise de Smartville. Le président de Seifert Automotive Logistics France confirme que les consultations avec le Britannique sont en cours et le dirigeant ne souhaite pas s'arrêter là. « Nous parlons d’Ineos, mais nous pouvons aussi parler de REC et de son projet d’usine géante, confie-t-il. Si le groupe s’installe pour de bon, nous serons voisins. Comme nous avons désormais notre propre hall de logistique et de stockage, nous serons prêts à répondre à ses demandes ».

L'espoir REC

Le fabricant norvégien lorgne sur le site mosellan depuis plus d’un an et demi et prévoit le lancement d’une concertation publique dès la fin 2020 pour produire, à terme, 9 millions de panneaux photovoltaïques chaque année. L’opportunité serait énorme pour la filiale française du logisticien allemand. « Nous sentons vraiment que le territoire a du potentiel, conclut Luc Wanner. Il y a Ineos, il y a REC mais ce n'est pas tout. Nous entendons dire que d’autres beaux projets industriels sont en discussions en ce moment. S’ils se concrétisent, nous aurons une très belle carte à jouer ».

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