See-d est lauréate d'un challenge numérique porté par General Electric. Doté d'une aide de 70 000 euros, ce concours va permettre à la start-up vannetaise de développer une intelligence artificielle destinée au pilotage de bâtiments intelligents.
« Des marchés énormes »
Cette technologie sera autonome dans ses choix « pour assurer des économies d'énergie et bien-être des occupants. » Ce créneau des outils dédiés au smart building ou bâtiment intelligent intéresse General Electric qui mise, comme d'autres sur son essor. « Ce créneau peut nous ouvrir des marchés énormes et l'appui de General Electric est un atout indéniable », annonce Emmanuel Frenod, fondateur et directeur scientifique. Pour See-d, ce concours est aussi un virage dans sa stratégie. Sur son créneau, elle met en phase des solutions mathématiques et statistiques pour permettre aux entreprises des gains de performances « Jusqu'alors nous étions orientés sur de la prestation de services auprès d'entreprises, là nous allons aller aussi vers du développement de logiciels. » Tournée vers l'agrolimentaire et l'industrie pour ses activités de prestations, la société intervient aussi bien en Bretagne qu'à Paris ou ailleurs en France.
Levée de fonds et déménagement ?
De généraliste, See-d pourrait aussi rapidement devenir spécialiste sur ce créneau du bâtiment connecté. Ce virage technologique avec le développement de logiciels est aussi consommateur de cash. Quid donc d'une levée de fonds ? « Effectivement les choses pourraient évoluer. Disons que c'est en réflexion. » Autre réflexion, celle des locaux. Actuellement hébergée au sein du Prisme, la société commence à être à l'étroit. « Nous sommes actuellement dix et à un moment il va falloir se poser la question du déménagement en effet. » Présente sur une activité très spécifique, See-d compte dans ses rangs des collaborateurs aux profils assez atypiques. Sur les dix salariés, sept sont des spécialistes de la gestion et de l'analyse de données complexes. Un économiste y côtoie ainsi un physicien comme un informaticien. Créée en 2014, elle a déjà vu son chiffre d'affaires enregistrer une belle croissance. De 250.000 euros en 2015, il est passé à 300.000 en 2016 et devrait atteindre 700 à 800.000 euros en fin d'année.