Pourquoi les pôles de compétitivité Vegepolys et Céréales Vallée fusionnent
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Pourquoi les pôles de compétitivité Vegepolys et Céréales Vallée fusionnent

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Pour former un pôle de compétitivité mondial du végétal, Vegepolys à Angers et Céréales Vallée à Clermont-Ferrand ont choisi de fusionner. L'unique pôle qui devrait voir le jour en 2019 veut accroître son rayonnement sur le plan européen et mondial.

Le pôle de compétitivité angevin spécialisé dans le végétal Vegepolys veut accroître sa visibilité internationale en fusionnant avec le pôle auvergnat Céréales Vallée — Photo : V.Joncheray - Végépolys

Pour la phase IV des pôles de compétitivité français, l’État a demandé à chacun d’entre eux de renouveler sa candidature, souhaitant aussi des rapprochements, sous forme de fusion ou, pour le moins, de collaborations plus étroites. Le pôle Vegepolys, à Angers, référence mondiale sur l'innovation végétale représentant 30 000 emplois dans la région, et Céréales Vallée, pôle à vocation nationale des grandes cultures installé à Clermont-Ferrand, avaient anticipé ce souhait de l’État. Et ce, avant même l’appel à candidatures lancé au printemps.

« Nous travaillons ensemble dans certains domaines, précise Gino Boismorin, directeur de Vegepolys. Nous savions qu’il y aurait cet appel à candidatures et nous avions déjà pensé à cette fusion. Il était même envisagé de nous regrouper à trois, avec le pôle des filières agricoles du grand Sud-Est Terralia, à Avignon, mais ses responsables ont choisi de se regrouper avec le pôle Pass, à Grasse, spécialisé dans les plantes à parfum. Ce qui ne nous empêchera pas de travailler avec eux sur des projets communs. »

Une meilleure visibilité sur le plan international

Vegepolys et Céréales Vallée ont donc déposé un seul projet commun et, s’il est retenu, la fusion devra s’effectuer courant 2019. Au-delà de la demande de l’État, les deux pôles présentent déjà de nombreuses complémentarités : « Nos entreprises adhérentes ont pour beaucoup des problématiques communes, précise Gino Boismorin, comme dans les domaines du biocontrôle ou du numérique. Cette fusion va leur permettre d’élargir leur réseau, de travailler avec d’autres partenaires. L’offre de formation sera plus riche et nous pourrons aussi tester les innovations sur plusieurs bassins. Il y aura plus d’équipes de recherche et nous aurons une visibilité accrue sur le plan international. »

À eux deux, Vegepolys et Céréales Vallée ont jusqu’à présent déposé 760 projets labellisés représentant 2,2 milliards d’euros d’investissements en R&D. Avec actuellement 400 adhérents pour Vegepolys et une centaine pour Céréales Vallée, le futur pôle pourrait, demain, en compter 650 à 700. « Nous estimons l’augmentation d’adhérents à 20-25 % dans les trois à quatre ans à venir », espère Gino Boismorin.

De la pointe bretonne aux Alpes

Pour Gino Boismorin, le dossier commun déposé par Vegepolys et Céréales Vallée répond à tous les critères demandés par l’État, qui donnera sa réponse dans le courant de ce mois. Si elle est favorable, les deux pôles fusionneront au milieu de l’année prochaine, sous la forme d’une seule association avec un nouveau conseil d’administration. Les 28 salariés actuels des deux structures seront conservés et trois auront pour mission le développement international.

Le futur pôle de compétitivité à vocation mondiale du végétal couvrira quatre régions : Bretagne, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire et Auvergne-Rhône-Alpes. Son siège sera à Angers, avec des antennes à Saint-Paul de Léon (Finistère), Orléans, Clermont-Ferrand et probablement à Lyon.

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