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Plus de 1  000 PME et petites ETI ont un fort potentiel de croissance
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Plus de 1  000 PME et petites ETI ont un fort potentiel de croissance

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Identifiées par le Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (Meti) et le cabinet BDO, plus de 1000 entreprises de moins de 500 salariés ont un fort potentiel de croissance. Surtout présentes dans l’industrie et le commerce, et principalement implantées dans deux régions, ces PME et petites ETI gagneraient à développer les exportations et l’innovation, selon cette étude.

Le secteur de l'industrie rassemble près de 300 entreprises à fort potentiel de croissance — Photo : Lionel Moogin © Lionel Moogin || Pholio-m.com

1 118 entreprises françaises affiche un très fort potentiel de croissance comparé à leurs concurrents et pourraient encore se développer. C’est le constat d’une étude du Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (Meti) et du cabinet BDO, publiée le 9 avril et remise à Olivia Grégoire, ministre chargée des entreprises.

L'objectif de cette étude est de disposer “d'une connaissance précise des PME qui ont le potentiel de croissance le plus fort, sur la base d'une méthode objective pour pouvoir flécher les aides et accompagnements vers ces PME qui sont susceptibles de devenir des ETI”, commente Arnaud Naudan, président de la task force PME de croissance du Meti et président du directoire de BDO France. Ces PME et petites ETI sont identifiées comme étant à fort potentiel de croissance et sont susceptibles de bénéficier des programmes ETIncelles, Territoires d'industrie ou France 2030.

Le potentiel de croissance concentré dans l’industrie et le commerce

Les entreprises ont été sélectionnées sur la base de plusieurs critères. Elles comptent entre 50 et 500 salariés et réalisent entre 10 et 200 millions d’euros de chiffre d’affaires. 30 % des entreprises dépassent le seuil des 50 millions d’euros de chiffre d'affaires et un quart dépassent les 20 % de croissance sur les cinq dernières années.

72 % des sociétés sont issues de la sphère productive et produisent des biens et services consommés localement. L’industrie manufacturière, le commerce et l’information-communication sont les trois principaux secteurs de ces entreprises. Selon BDO, "ces entreprises productives jouent un rôle clé dans l’économie par leur forte contribution aux enjeux stratégiques de création d’emplois locaux et de réindustrialisation de la France".

“Les ETI sont des entreprises familiales avec une vision long terme dans les territoires et un impact direct sur l'emploi local et donc sur le dynamisme de l'économie. Avoir davantage d'ETI en France est stratégique pour l'économie du pays”, complète Arnaud Naudan. Parmi les entreprises identifiées, 120 font partie des secteurs ciblés par le plan d'investissement France 2030 lancé par l'Etat, comme l’agroalimentaire, la culture, l’automobile ou encore l’industrie pharmaceutique.

Deux régions rassemblent plus de la moitié des entreprises

Ces PME et petites ETI sont surtout situées en Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes, qui regroupent près de 50 % de l’ensemble des entreprises identifiées par l’étude. Avec 63 sociétés de ce type, la région Auvergne-Rhône-Alpes rassemble aussi 23 % des entreprises du secteur industriel à fort potentiel de croissance.

Made with Flourish

Les autres régions comptent moins de 100 sociétés à fort potentiel. Dans certaines zones, comme en Centre-Val de Loire, en Bourgogne-Franche-Comté et en Bretagne, l’étude relève un nombre limité de sociétés remplissant les critères de croissance et de taille, ce qui explique ces résultats.

L’international et l’innovation comme leviers de croissance

Le développement des exportations est l’un des principaux leviers de croissance pour les PME et ETI, selon cette étude. Parmi les entreprises à fort potentiel de croissance, la moitié a lancé une stratégie à l’international. 50 % des entreprises qui exportent réalisent cependant moins de 10 % de leur chiffre d’affaires à l’étranger. Le potentiel de progression est "considérable", selon BDO et le Meti.

Quant à la capacité d’innovation, sur les entreprises identifiées, seulement 10 % ont déposé des brevets au cours des 13 dernières années.

Le jour de la remise de cette étude à Olivia Grégoire, la ministre chargée des entreprises lançait la troisième promotion d’ETIncelles, un programme qui accompagne les PME pour devenir des ETI. Car en 2020 la France rassemblait 6 200 ETI, un chiffre se situant loin derrière l’Allemagne et ses 12 500 entreprises de taille intermédiaire. Pour combler ce déficit, la Direction générale des entreprises a donc lancé le programme ETIncelles qui doit faire émerger de nouvelles ETI d’ici 2027. La troisième promotion, présentée le 9 avril, intègre 51 nouvelles PME venant s’ajouter aux 100 entreprises déjà accompagnées.

"Un objectif se doit d'être ambitieux et il nous semblait pertinent de se focaliser sur les entreprises qui sont déjà les plus dynamiques. Pour tenir cet objectif de 1 000 ETI supplémentaires d'ici 2027, focalisons-nous sur les entreprises qui sont les plus dynamiques", ajoute Arnaud Naudan. La task force PME de croissance du Meti va poursuivre ses travaux et interroger ces entreprises sur leur perception de l'environnement économique afin de formuler, prochainement, des propositions sur le sujet.

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