Une lumière tamisée, un feu, un bouquet de fleurs et des grandes baies vitrées qui donnent sur les arbres, la Loire et la butte Sainte Anne...Déjà, le lieu appelle au calme et la décontraction. Il est situé près de Trentemoult et ouvert à tous ceux qui, inondés par le stress de la vie, ont besoin de reprendre leur souffle. «Certains viennent d’eux-mêmes, d’autres ont été conseillés par leurs entreprises, je reçois aussi beaucoup de professions libérales », explique Leïla Limam, la créatrice et directrice du centre baptisé Shem’s.
Prévenir le "1% de batterie"
« Je leur explique qu’ils doivent être aussi bienveillants avec eux-mêmes qu’avec leur smartphone. Quand votre téléphone n’a plus que 1% de batterie, vous cherchez partout une prise, ou vous supprimez des applications. Je leur conseille d’appliquer ce même principe avec eux-mêmes », raconte celle qui délivre aussi des conseils de management aux entreprises via sa société Co-incidences.
Après un entretien individuel pour cibler leurs besoins, Leïla Limam propose aux personnes d’assister à des ateliers de techniques corporelles comme le yoga, le qi gong, le reiki mais aussi de méditation. Certains sont déjà en arrêt maladie pour burn-out, d’autres sont venus en prévention. « Un chef de projet est venu me voir parce qu’il appréhendait de gérer une période très dense dans sa vie professionnelle, avec beaucoup de déplacement. On essaye de l’accompagner », explique Leila Limam.
« C'est dans la relation à l'autre qu'on dépense le plus d'énergie »
Elle lui apprend tout d’abord à repérer les signes d’épuisement qui doivent l’alerter. « Quand vous vous dites tout le temps : "je n’ai pas le temps, je n’arrive pas à finir ce que j’ai à faire", c’est un signe. En cas d’hyperactivité, c’est la concentration qui en prend un coup. Plus vous êtes stressé, plus vous prenez du temps pour réaliser une tâche. Le stress joue sur la mémoire et sur la quantité des éléments que l’on peut traiter », observe-t-elle. « Mais souvent, c’est plus le management que le travail sur ordinateur qui est source d’épuisement. Car là où on dépense le plus d’énergie, c’est dans la relation à l’autre, quand on essaye de convaincre, d’argumenter », remarque-t-elle.
Leïla Limam suit les personnes pendant au minimum trois mois, le temps qu’ils intègrent des nouveaux réflexes de bien-être dans leur quotidien. « On leur apprend à respirer profondément mais on revoit aussi leur alimentation et on discute avec un naturopathe car tout est lié », explique Leïla Limam, par ailleurs docteur en médecine dentaire, diplômée d’un master en programmation neuro-linguistique, coach certifiée de l’institut REPERE de Paris, formée à la méthode WOOQ, entre autre.
