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Maintenance industrielle :  Noremat  va créer un centre de formation
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Maintenance industrielle :  Noremat  va créer un centre de formation

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Le premier constructeur français de machines pour entretenir les accotements routiers, Noremat, va créer à Toul, en Meurthe-et-Moselle, un centre de reconditionnement d’engins d’entretien des routes. Pour faire face aux problèmes de recrutement, le site de 7 000 mètres carrés abritera un centre de formation que pourront utiliser les autres industriels.

En croissance depuis sa création, Noremat a bouclé l'exercice 2017 sur un chiffre d'affaires de 62 millions d'euros — Photo : © Jean-François Michel

« Aujourd’hui, il me manque dix techniciens spécialisés dans la maintenance, ce qui fait perdre à l’entreprise au moins un million d’euros. » Le constat est dressé par Christophe Bachmann, le dirigeant de Noremat. Le constructeur de machines pour l’entretien des accotements routiers, basé à Ludres, en Meurthe-et-Moselle, a multiplié son chiffre d’affaires par 3,7 depuis le début des années 2000, pour atteindre 62 M€ en 2017. « Et un peu plus en 2018 », souligne Christophe Bachmann, qui emploie plus de 290 personnes.

Trouver des compétences

Avec 15 % de l’effectif issus de la formation par alternance et 8 % de la masse salariale consacrés à la formation, Noremat mène une politique très volontariste pour trouver les bonnes compétences. Pourtant, il reste des trous dans la raquette : « On trouve sans souci des ingénieurs et du personnel peu qualifié pour travailler sur les chaînes d’assemblage. Mais des techniciens spécialisés dans la maintenance et le SAV, c’est presque impossible », détaille Christophe Bachmann. Actuellement, dans les 17 000 m2 de bâtiment à Ludres, une petite équipe d’une dizaine de personnes est dédiée au reconditionnement des machines de Noremat. « Attention, il ne s’agit pas de faire une simple vidange », souligne le dirigeant de Noremat. « Nous reconstruisons entièrement les machines, en démontant tout pour ensuite les remettre aux normes. » Cette activité de reconditionnement concerne chaque année entre 50 et 100 machines. « Mais nous pourrions en faire beaucoup plus  », affirme Christophe Bachmann, qui ambitionne embaucher « de 30 à 50 personnes sur cette activité ». Soucieux d’agir comme un « acteur du territoire », le dirigeant de Noremat a cherché les compétences locales qui pourraient favoriser son projet.

Usine-école de 7 000 m²

À une vingtaine de kilomètres de son site, dans l’ancien site Kléber, à Toul, Noremat a acheté 7 000 m2 de bâtiment pour préfigurer ce qui doit devenir un centre de formation de techniciens spécialisés dans le SAV et la maintenance. Entouré de nombreux partenaires institutionnels et privés, comme le groupe Envie, spécialisé dans le recyclage, qui interviendra dans le sourcing des recrutements, Christophe Bachmann a « planté la graine. Maintenant, il faut que ça pousse ». Un projet qui s’élève à près de 2 millions d’euros et qui doit se développer en deux phases : « D’abord, nous allons installer notre atelier de reconditionnement à Toul », détaille Christophe Bachmann. « Ensuite, cet atelier pourra devenir un centre de formation, ouvert aux entreprises opérant dans des domaines similaires au nôtre, et qui cherchent aussi des techniciens dans la maintenance. » Comme la société Mathieu, à Toul, constructeur de matériels de nettoiement de voirie ou encore l’Alsacien Etesia, constructeur de matériel d’entretien des espaces verts. « Pour moi, c’est un mouvement de fond : il faut allonger la durée de vie de nos matériels », affirme Christophe Bachmann. « Les nouvelles générations se concentrent sur l’usage, par sur la propriété. »

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