L’université de Caen (plus de 33 000 étudiants) lance trois nouvelles formations pour répondre aux défis de la transition énergétique et du nucléaire à l’ESIX (école d’ingénieurs de Cherbourg), l’IUT Grand Ouest Normandie et l’IAE Caen. L’objectif de l’université est de former les ingénieurs et les professionnels qui seront "les acteurs clés de la transition énergétique et du développement durable de demain. Les nouvelles formations mises en place représentent un engagement fort de notre université envers le développement durable et l’innovation technologique. Elles s’inscrivent dans une démarche globale visant à renforcer l’attractivité de notre région et à répondre aux besoins concrets des entreprises locales et nationales", explique Lamri Adoui, Président de l’université de Caen Normandie. Le campus de Cherbourg accueille, en 2024, 885 étudiants et pourrait à terme en accueillir plus de 1 000.
Pallier le déficit d’ingénieurs
Ces programmes ont été conçus pour former une nouvelle génération d’ingénieurs et de professionnels qualifiés, prêts à relever les défis du secteur de l’énergie, du nucléaire, et de la transition écologique. Les trois formations - ingénieur en génie énergétique, ingénieur en génie nucléaire, et Master management de la qualité, sécurité et environnement (MQSE) – dispensées par l’ESIX, l’IUT et l’IAE Caen sur le campus de Cherbourg-en-Cotentin, visent à pallier le déficit d’ingénieurs, en particulier dans les domaines cruciaux pour l’avenir énergétique et environnemental du pays et de la Normandie. Ces programmes offrent une formation de pointe en apprentissage, permettant aux étudiants d’acquérir une expérience concrète tout en poursuivant leurs études.
Répondre aux besoins des entreprises locales
Dans la continuité de son schéma local de l’enseignement supérieur et de la recherche adopté en juin 2019, la Communauté d’agglomération du Cotentin ambitionne parallèlement, à travers un Plan Campus 2030, de donner une nouvelle impulsion pour augmenter le nombre d’étudiants dans le Cotentin d’ici à 2030 et atteindre les 3 000 étudiants sur le campus de Cherbourg. "Notre objectif est d’accueillir des formations nouvelles et de faire du Cotentin, une des destinations étudiantes les plus attractives de l’Ouest de la France, notamment dans les nouvelles technologies de pointe en matière d’énergie et de maritime", ajoute David Margueritte, Président de l’Agglomération du Cotentin.
Parmi les actions déjà entreprises par l’Agglo du Cotentin, la rénovation du site Intechmer (Institut de formation et de recherche en sciences et techniques de la mer) à Cherbourg, la mise en place des bourses méritantes "Ambition Cotentin" pour accompagner la poursuite d’études à l’université, le développement du Campus Connecté ou encore le projet de construction d’une résidence étudiante CROUS.
La filière nucléaire normande compte 28 000 emplois directs et indirects et plus de 200 entreprises réparties sur l’ensemble du territoire. Avec l’arrivée des EPR de nouvelle génération, elle pourrait devenir bientôt une des premières régions nucléaires du monde.
