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L'industriel vendéen Monroc veut limiter l'impact de son activité sur l'environnement
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L'industriel vendéen Monroc veut limiter l'impact de son activité sur l'environnement

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Le fabricant d'essieux et de suspensions pour le machinisme agricole Monroc produit depuis le printemps 2020 des poêles à granulés "made in France" sous la marque Cocon. Cette nouvelle activité constitue pour la PME vendéenne un moyen de se diversifier en période de crise, mais également de limiter son impact sur l'environnement.

Laurent et Olivier Croix s'associent pour lancer une marque de poêles à granulés made in France — Photo : Monroc

L’entreprise vendéenne Monroc (70 salariés, 12 M€ de CA) se lance dans une nouvelle activité. Le fabriquant d’essieux et de suspensions pour le machinisme agricole développe, en effet, une nouvelle gamme de poêles à granulés sous la marque Cocon. Pour la PME qui a vu son chiffre d’affaires 2020 fondre de 12 % sous l’effet de la crise du Covid, l’objectif est double : économique et écologique. "En cette période compliquée, j’ai voulu réduire les risques pour l’entreprise par une diversification produit et géographique, en profitant de l’essor du marché de la maison. Dans le même temps, je recherche des solutions industrielles pour limiter l’impact de notre activité sur l’environnement. Je pense que l’entrepreneur est à la fois la cause et la solution des problèmes climatiques. J’ai même envisagé de quitter le monde de l’industrie", confie Olivier Croix, dirigeant de Monroc et cofondateur de l’association Mission Change, qui accompagne les entreprises dans la décarbonation de leur activité.

Des poêles à granulés made in Pays de la Loire

Le lancement de la marque Cocon participe de cette démarche. Le projet associe Olivier Croix à son frère Laurent, créateur du réseau de magasins de poêles et inserts à bois Ambiances Flammes qui assure la commercialisation des nouveaux produits. Écoconçus, ces poêles utilisent des matières premières locales et sont "made in Pays de la Loire" dans l’usine de Monroc, à Saint-Étienne-du-Bois (85). "Plus de 90 % de la valeur ajoutée est réalisée dans un rayon de 185 km, seuls les composants électriques et électroniques proviennent d’autres pays européens. Nous travaillons aussi sur des services associés et envisageons d’offrir à nos clients un bilan thermique de leur maison pour mieux les conseiller sur leur prochain investissement", précise le dirigeant. Au bout de cinq ans, le poêle à granulés peut être repris à un tarif préférentiel et échangé contre un plus récent. L’ancien est reconditionné dans les ateliers de Monroc ou des ESAT partenaires, avant d’être écoulé sur le marché de la seconde main.

Louer plutôt que vendre

Parallèlement, Monroc a engagé des actions pour réduire l’impact environnemental de son activité historique. "90 % de notre empreinte carbone provient de nos matières premières, principalement l’acier", expose Olivier Croix. Une personne du bureau d’études étudie comment limiter le poids des pièces. L’entreprise travaille aussi à trouver des filières d’approvisionnement plus économes en émissions de CO2. "Les aciers recyclés diminuent par quatre les émissions de gaz à effet de serre. Comme nous sommes une PME, nous chassons en meute avec d’autres industriels de Mission Change pour intéresser des aciéristes européens", relate le dirigeant. Le troisième levier d’action sera plus long à mettre en œuvre, car plus complexe. "À terme, nous voudrions faire évoluer notre modèle pour proposer au client final, via les fabricants de matériel agricole, les machines en location plutôt qu’à la vente. Nous resterions propriétaires à vie des pièces, à charge pour nous d’assurer leur entretien et leur remplacement. C’est un moyen de responsabiliser les fabricants sur tout le cycle de vie de leurs produits", conclut le chef d’entreprise.

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