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L’expert des produits naturels Aromandise investit dans un nouveau site
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L’expert des produits naturels Aromandise investit dans un nouveau site

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Créatrice de produits bio et bien-être, la PME montpelliéraine Aromandise mobilise 6 millions d’euros pour se doter de nouvelles installations. Le renforcement de la production nourrira son développement vers de nouveaux métiers et marchés à l’export.

Aromandise réceptionnera son nouveau site de production en mai 2024 — Photo : Aromandise

Avec une baisse des ventes estimée entre 5 et 10 % selon les produits en 2022, le marché français du bio souffre de la chute du pouvoir d’achat des ménages. Mais certains acteurs historiques tirent encore leur épingle du jeu, à l’image de la PME montpelliéraine Aromandise (27 salariés, CA 2022 : 5,8 M€), qui développe depuis 1993 des gammes de produits bio, orientés vers la santé et le bien-être : encens, senteurs, épices, écoproduits, etc. "L’apparition de logos concurrents aux vertus plus ou moins démontrées a pu troubler la perception du bio. Mais notre positionnement transcende ces polémiques : certaines de nos plus grandes gammes, comme celle des thés verts, ont des spécificités bien-être qui restent porteuses auprès des consommateurs", affirme Michel Pryet, fondateur d’Aromandise.

La maîtrise de process innovants

Maître d’œuvre de ses produits, dont elle conçoit les recettes et le développement avant d’en confier la fabrication à des partenaires locaux, Aromandise change de mode opératoire et investit 6 millions d’euros pour réintégrer une partie de cette production. L’opération porte sur l’acquisition d’un terrain de 4 800 m2, jouxtant son implantation actuelle, où l’entreprise va bâtir un bâtiment de 2 900 m2. Livrable en mai 2024, le nouveau site intégrera une base logistique de 12 m de haut (1 000 m2) et des ateliers de production (900 m2). "Nous n’allons pas tout produire nous-mêmes. Mais nous développons des gammes de produits autour d’une fibre aux propriétés innovantes : nous l’exploitons par des process brevetés, dont nous voulons garder la maîtrise", explique Michel Pryet.

En outre, les futures installations accueilleront le laboratoire d’Aromandise, qui développe les innovations évoquées par le dirigeant, dont la dernière est un substitut de sucre ("La première version, sortie en 2019, avait un effet positif sur la glycémie mais ne pouvait pas se cuisiner, ce qui est le cas de cette nouvelle version", glisse Michel Pryet). Le site intégrera aussi un showroom et un studio d’enregistrement. "Nous voulons illustrer les bonnes pratiques que l’on peut adopter au quotidien autour de nos produits, en tournant des vidéos que nous diffuserons sur Internet, ou en exposant ce savoir-faire dans le showroom. Nos collaborateurs pourront même y assurer de la formation", rajoute Michel Pryet.

Un département tourné vers les nouveaux marchés

En léger recul en 2022 (6 %), Aromandise, en s’appuyant sur ces nouvelles capacités opérationnelles, prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 6,1 millions d’euros, puis de 7 millions d’euros lors des deux prochains exercices. Avec ce nouveau site, elle se dotera d’une base d’opérations chargée de développer de nouveaux marchés, et ce dans trois directions. D’une part, la PME héraultaise projette d’augmenter sensiblement sa part d’activité à l’export (10 % à ce jour). "Nous voulons rayonner davantage en Allemagne et dans les pays scandinaves, où depuis dix ans nous progressons seulement sur les senteurs. Nous souhaitons pousser nos autres gammes, comme les produits alimentaires", détaille Michel Pryet.

D’autre part, Aromandise ambitionne de développer la vente par correspondance : alors qu’elle ne représente que 1 % des ventes aujourd’hui, l’entreprise vise 10 % à l’avenir, avec un chiffre d’affaires de 600 000 à 1 million d’euros annuel à la clef. À cette fin, la PME prévoit de recruter 6 collaborateurs d’ici 2025, dont certains renforceront les équipes commerciale et marketing. Enfin, Aromandise veut se diversifier vers les métiers de bouche et certains métiers alimentaires, "chez qui plusieurs de nos produits comme les substituts de sucre se vendent bien", conclut Michel Pryet.

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