Maine-et-Loire
Les meubles haut de gamme de la Maison Chartier poursuivent leur ascension
Maine-et-Loire # Luxe

Les meubles haut de gamme de la Maison Chartier poursuivent leur ascension

S'abonner

Dans ses ateliers nichés à la sortie du village de Grézillé, dans le Saumurois, la Maison Chartier, discret fabricant de meubles haut de gamme, poursuit son ascension. Florent et Julien Chartier, qui ont succédé à leurs parents en décembre 2019 à la tête de l’entreprise familiale, entendent porter encore plus haut et plus loin son savoir-faire.

Julien et Florent Chartier ont repris l'entreprise familiale de 45 personnes en décembre 2019 — Photo : Olivier Hamard JDE

Même s’il n’apparaît pas sur les produits qui sont signés de ses clients, la Maison Chartier s’est fait un nom sur le marché des meubles haut de gamme et de luxe, avec des réalisations sur mesure. « Nous travaillons exclusivement pour des cabinets d’architectes ou des designers, explique Julien Chartier, codirigeant de l’entreprise installée à Grézillé, dans le Maine-et-Loire. Cela représente un petit nombre de clients, essentiellement parisiens qui peuvent avoir des show-rooms dans le monde entier. Ils créent les meubles dont nous allons faire la conception technique pour les fabriquer ensuite. Ce sont des pièces uniques pour des clients en France ou en Europe à 40 % et pour le rester en Asie ou aux États-Unis. Mais nous ne connaissons pas le destinataire final. 

Sur ce marché de niche, on compte en France moins de quinze entreprises et le savoir-faire hexagonal est très apprécié à l’étranger. La Maison Chartier s’est quant à elle fait une spécialité dans le mobilier, tables, bibliothèques, chevets ou encore guéridons, travaillant majoritairement le bois mais aussi le cuir, l’acier ou le verre.

Structurer et développer la clientèle

De 18 salariés en 2008, lorsque les parents de Julien et Florent Chartier ont repris l’entreprise Lauriou et lui ont donné leur nom, l’effectif est aujourd’hui passé à 45 personnes pour un chiffre d’affaires toujours en progression, atteignant 3,4 millions d’euros en 2019. « Nous allons recruter un salarié supplémentaire cette année, précise Florent Chartier. L’équipe est composée principalement d’ébénistes, mais aussi de vernisseurs ou de personnes qui se sont reconverties avec des profils parfois atypiques. Nous tendons aujourd’hui à la parité homme-femme et nous travaillons beaucoup sur la formation en interne. »

Le recrutement envisagé va permettre à l’entreprise de répondre à une charge de travail qui, si elle s’est trouvée quelque peu ralentie au printemps, est bien repartie. Pendant le confinement, la Maison Chartier a en effet dû cesser ses activités pendant quatre semaines, mais des commandes ont continué d’arriver. Elles offrent aujourd’hui à l’entreprise une visibilité de 3 à 4 mois, quasi équivalente à celle qui était la sienne avant la crise sanitaire. « Nous avons beaucoup de demandes de prix, indique Julien Chartier, et les échos que nous avons sont plutôt positifs pour notre secteur d’activité. Nous avons même été contactés en juin par un nouveau client. » Un client qui vient s’ajouter aux 15 à 20 avec lesquels l’entreprise travaille, dont 5 seulement constituent le noyau dur.

C’est d’ailleurs là un des objectifs des deux jeunes associés : développer ce portefeuille de clients, mais toujours dans cet exigeant secteur du luxe. Florent et Julien Chartier veulent aussi investir, en 2021 dans le renouvellement de machines et à plus long terme, dans quatre à cinq ans dans un agrandissement des ateliers. Cette année, ils sont aussi lauréats du réseau Entreprendre en Maine-et-Loire et comptent sur l’accompagnement dont ils vont bénéficier pour mieux structurer l’entreprise afin d’aller encore plus loin.

Maine-et-Loire # Luxe