Avec 1 128 entreprises placées en redressement ou en liquidation judiciaire, le niveau de défaillances d’entreprises dans les Pays de la Loire a encore reculé en 2021. Après une baisse d’environ 42 % en 2020, elle dépasse 10 % cette année, contre 11,8 % au niveau national, selon le groupe Altares qui produit ces chiffres. Dans le détail, c’est le département de la Sarthe qui a enregistré la plus forte baisse du nombre de défaillances en 2021 (- 39 %). Le recul est de 14 % en Vendée. Quatre défauts sur dix se concentrent en Loire-Atlantique. Le département, qui avait enregistré une forte baisse des défauts en 2020 (-42 %), retrouve en 2021 le même rythme qu’en 2019, à savoir un recul annuel de -3,3 %. La Mayenne et le Maine-et-Loire sont davantage à la peine. Le premier département parvient tout juste à stabiliser le nombre de ses défaillances d’entreprises, le second bascule légèrement dans le rouge (+2 %).
Les PME résistent
L’essentiel des défaillances (94 %) concernent des TPE. En 2021, cette catégorie d’entreprises enregistre une baisse de 10 % du nombre de défaillances. Moins nombreuses, les PME de 10 à 49 salariés affichent un recul de sinistralité encore plus rapide (-13 %). Quant aux employeurs d’au moins 50 salariés, seule une demi-douzaine d’entre eux ont fait faillite en 2021 ; c’est quatre fois moins qu’en 2019.
Le bâtiment trébuche
En 2020 dans les Pays de la Loire, le bâtiment avait approché le seuil des 200 défauts à la faveur d’une baisse de plus de 47 % des défaillances. En 2021, un rattrapage s’opère et les défauts remontent de plus de 18 %. 259 entreprises du bâtiment ont été placées en redressement ou en liquidation judiciaire. La dégradation est rapide dans le gros œuvre (+28 %) comme le second œuvre (+17 %).
Le commerce de détail résiste encore bien (-13 %) L'industrie atteint un niveau de défaillances extrêmement bas en 2021, juste au-dessus du seuil de 50 procédures (-15 %).
Dans les services aux entreprises (-18 %), la sinistralité recule dans la plupart des activités à l’exception des services d’architecture et d’ingénierie (+37 %). Les ouvertures de procédures collectives dans les transports routiers de marchandises augmentent de 12 % mais concernent moins d’une vingtaine d’entreprises. La restauration a subi de nombreuses contraintes de fermetures administratives mais, grâce aux aides de l’État, le secteur a bien résisté.