« Sous la plage, les pavés », un vent de révolte inhabituel souffle sur la bourgeoise station balnéaire de La Baule. Les commerçants appellent à manifester ce samedi 27 mai face à l'avenue de Gaulle pour protester contre « la privatisation de la plage ». Ce mouvement survient suite au contrat signé, en décembre dernier, entre l'Etat, propriétaire du domaine maritime, et Veolia. Au terme de cet accord, la gestion de la plage est confiée au groupe pour une durée de douze ans en échange d'une redevance d'un montant initial de 150.000 euros, prévue pour augmenter jusqu'à 177.000 euros.
Depuis les 35 établissements installés sur la plage redoutent une hausse de leurs redevances qui mettraient à mal leur rentabilité et donc à terme leur survie. Ces bars, restaurants, clubs sportifs et clubs de plage réalisent 8,5 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel et emploient environ 50 personnes à l'année, auxquelles s'ajoutent 500 saisonniers. Devant la grogne provoquée par ces changements, la municipalité de La Baule qui conteste le terme de « privatisation » a fait évoluer sa position. Le 17 mai, elle a proposé la création d'une société d'économie mixte locale.
Une solution accueillie favorablement par Veolia qui se dit « prêt à entrer en discussion avec les services de l'Etat et les services de la mairie ». Ce partenariat permettrait à la ville de La Baule de « concourir aux dépenses de gestion, aux investissements et de limiter raisonnablement les hausses de redevance des exploitants, tout en recherchant l'équilibre économique et en réservant à Veolia une part d'activité dans laquelle elle souhaite s'investir », souligne dans son communiqué Yves Métaireau, le maire de La Baule.
